Un proche de Marine Le Pen mis en examen dans l’enquête sur le financement des campagnes du FN

Un proche de la présidente du Front national (FN) Marine Le Pen a été mis en examen pour « abus de bien sociaux » dans le cadre de l’enquête sur le financement des campagnes du parti d’extrême droite en 2014 et 2015. a indiqué samedi une source judiciaire.
Responsable de la communication du FN, Frédéric Chatillon, a été mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire ouverte fin octobre sur les élections municipales et européennes de 2014 ainsi que sur les départementales de 2015, a précisé la même source
La justice française soupçonne le Front national d’avoir mis en place, via des kits de campagne fabriqués par la société de Chatillon, dénommée « Riwal », une escroquerie au préjudice de l’État, qui rembourse les frais de campagne, par le biais notamment de surfacturations.
La mise en examen de Frédéric Chatillon dont la société a accordé un crédit au FN via « Jeanne », un mouvement satellite du parti, alors que les personnes morales n’ont pas le droit de contribuer au financement des partis politiques, intervient alors que l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants de députés FN au Parlement européen s’est accélérée la semaine dernière.
Le siège du Front national à Nanterre en région parisienne avait été perquisitionné et la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, a été mise en examen.
La présidente du Front national Marine Le Pen, candidate du FN à l’élection présidentielle française et favorite dans les sondages pour le premier tour de ce scrutin, a refusé d’être auditionnée par la justice dans le cadre d’une enquête sur de présumés emplois fictifs de membres de son parti en tant qu’assistants parlementaires d’eurodéputés.
« Je ne répondrai pas pendant la campagne électorale. Cette période ne permettant ni la neutralité ni la sérénité nécessaire au fonctionnement correct de la justice », a expliqué la candidate du FN à l’Elysée, qui ne peut être ni contrainte pour être entendue ni soumise à aucune mesure coercitive grâce à son immunité de députée européenne.