Turquie : arrestation de 36 personnes pour liens présumés avec l’EI

Turquie : arrestation de 36 personnes pour liens présumés avec l’EI
ILes autorités turques ont interpellé, dimanche dans différentes provinces, trente six personnes soupçonnées de liens avec le groupe extrémiste de l’Etat islamique (EI).
Les arrestations ont eu lieu au lendemain du double attentat ayant secoué la capitale Ankara et fait 95 tués et 246 blessés
A Adana (sud), un suspect a été arrêté pour avoir organisé les hébergements des recrues de l’EI devant se rendre vers les zones sous contrôle du groupe djihadiste, selon les services de police.
Des ressortissants de France, d’Italie, d’Indonésie, d’Arabie saoudite, d’Allemagne, de Tunisie et d’Egypte ont été arrêtés dans l’un des logements du mis en cause, a ajouté la même source sans préciser leur nombre.
Dans la province de Konya (centre), des unités anti terrorisme ont mis le grappin sur 14 suspects, dont une femme, pour liens présumés avec Daesh et saisi des documents.
Quatorze autres suspects ont été arrêtés à Sanliurfa (sud-est) aux frontières avec la Syrie, selon les services de sécurité qui n’ont fourni aucun autre détail alors que sept autres ont été interpellés à Izmir (ouest).
Selon les autorités turques, il n’y a aucune indication que ces suspects ont des liens avec le double attentat de samedi.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a évoqué, samedi, quatre groupes ayant la capacité à commettre de tels attentats notamment l’EI, le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le groupe extrémiste Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C) et le parti communiste marxiste-léniniste (MLKP).
Selon l’agence de presse Anadolu, les enquêteurs ont découvert l’existence de similitude dans la quantité et le genre d’explosifs utilisés dans le double attentat et celui de Suruç , perpétré le 20 juillet dernier et qui avait fait 34 morts dont le kamikaze, un turc du groupe djihadiste. Cette piste est privilégiée par les enquêteurs.
L’attentat de Suruç avait provoqué une réaction violente et des attaques en représailles du PKK contre les forces de l’ordre. Plus de 1.700 rebelles ont été tués lors d’opérations des forces de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur du pays (nord de l’Irak).
En outre, plus de 141 membres des forces de l’ordre ont péri dans les attaques du mouvement rebelle ainsi que 30 civils.
Un vaste coup de filet antiterroriste a été également lancé contre l’EI, le PKK et le DHKP-C. Plus de 2.852 suspects ont été arrêtés dont 803 placés en détention par décisions de justice.
Selon les autorités turques, plus de 1.100 personnes ont été expulsées depuis janvier dernier dans le cadre de la lutte contre Daech et 13.500 autres de 98 pays ont été interdites d’entrée en Turquie depuis octobre 2013. Entre 800 et 900 ressortissants turcs ont rejoint les rangs des djihadistes.