Trois policiers turcs ont été tués, mardi, dans l’explosion d’une bombe à Silvan (sud-est de la Turquie) déclenchée à distance par des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Des membres du PKK ont fait exploser à distance des explosifs, placés sur l’autoroute Diyarbak?r-Silvan, au passage d’un véhicule blindé de la police tuant trois policiers et blessant trois autres, selon les services de sécurité.
Depuis l’effondrement en juillet dernier du cessez-le feu avec le mouvement rebelle du PK, le sud-est du pays à majorité kurde a été ravagé par les affrontements entre forces de sécurité et les membres du PKK et soumis à des couvre-feux fréquents.
Onze membres de la guérilla ont été éliminés, lundi, lors de deux opérations sécuritaires distinctes dans la province de Mardin (sud-est) et trois policiers et autant de civils ont été blessés lors des affrontements dans la ville de Dargecit située à 40 kilomètres des frontières avec la Syrie et où un couvre-feu a été décrété depuis vendredi dernier.
Par ailleurs, deux personnes ont été tuées par balles à Diyarbak?r lors d’une marche interdite pour dénoncer le couvre-feu imposé depuis douze jours dans le district de Sur et qui s’est transformée en violente manifestation.
Les attaques du mouvement rebelle contre les forces de l’ordre avaient repris depuis l’attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet dernier, qui a fait 34 morts.
Plus de 2.100 rebelles PKK ont été tués lors d’opérations des forces de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur du pays (nord de l’Irak) et plus de 160 membres des forces de l’ordre (militaires, police et gardes de villages) ont péri dans les attaques de la guérilla.
L’aviation turque a aussi plusieurs raids contre le PKK ciblant notamment ses base-arrières dans les Monts Qandil (nord de l’Irak) et ses positions dans le sud-est de la Turquie.