Sahara : l’implication d’Alger pointée du doigt à l’ONU
Malgré les tentatives désespérées du représentant de l’Algérie, plusieurs intervenants ont pointé du doigt, lundi à New York, l’implication manifeste du régime algérien dans le conflit du Sahara et ce, dans le cadre de la 4ème Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Lors de cette réunion, à laquelle ont assisté des représentants d’Etats membres, des juristes, des défenseurs de droits humains et des ONG des quatre coins du monde, les intervenants ont ainsi soutenu que l’implication d’Alger, qui n’est d’ailleurs plus à démontrer, répond à une visée hégémonique et expansionniste d’un régime manipulé par les militaires.
A cet égard, l’experte en droit constitutionnel, l’Italienne Eva Pfoestl, a souligné que depuis l’éclatement du conflit artificiel autour du Sahara, l’Algérie a été le principal acteur dans ce conflit et le premier soutien de la thèse séparatiste du polisario.
« L’Algérie est le plus important défenseur diplomatique, militaire et financier du Polisario », a fait observer cette professeure universitaire du droit constitutionnel comparé, soulignant que « ce conflit n’aurait pu exister sans l’implication directe de l’Algérie ».
L’experte internationale, qui a été à plusieurs reprises interrompue par le représentant de l’Algérie dans une tentative d’occulter l’implication de son pays dans ce différend, a noté que les manœuvres algériennes s’inscrivent dans le cadre des « velléités hégémonistes du régime d’Alger ».
« L’annexion du Sahara et l’obtention d’un débouché sur l’Atlantique ont toujours fait partie d’un plan national algérien des différents gouvernements de ce pays, et qui ont tous été manipulés par l’appareil militaire », a rappelé Mme Pfoestl, ajoutant que le polisario a joué le rôle d’instrument de prédilection pour réaliser ce dessein expansionniste.
L’experte internationale, qui a consacré plusieurs années à l’étude de la question du Sahara, a averti que la naissance d’une entité fantoche dans le Sahara sous le paravent du polisario ne pourrait servir que les intérêts de l’Algérie, qui cherche à tout prix à faire basculer illégitimement le rapport des forces dans la région en sa faveur.
« Afin de réaliser cet objectif, l’Algérie n’a lésiné sur aucun moyen, allant jusqu’à l’octroi d’une partie de son territoire au polisario dans l’espoir de créer une nouvelle entité dans la région », a déploré Mme Pfoestl.
Pour sa part, l’actrice associative dans les Provinces du Sud, Mahjouba Daoudi, a souligné qu’on ne peut parler de la question du Sahara sans évoquer « la responsabilité avérée de l’Algérie dans la pérennisation de cette tragédie ».
Mme Daoudi, qui a, à son tour, été interrompue de manière compulsive par le représentant algérien, a affirmé qu’étant donné que les camps de Tindouf se trouvent en Algérie, « les autorités de ce pays doivent assumer la pleine responsabilité des souffrances et des supplices endurés par les familles sahraouies depuis 40 ans ».
S’élevant contre les vaines tentatives du diplomate algérien d’étouffer sa voix, cette originaire de Laâyoune, et dont la moitié de la famille est toujours séquestrée à Tindouf, a dénoncé la séquestration et la maltraitance des familles marocaines dans les camps de la honte et « les tentatives de nous réduire au silence »