Revue de presse économique hebdomadaire

La presse économique hebdomadaire a consacré cette semaine ses gros titres, commentaires et analyses à plusieurs sujets d’actualité, dont les investissements marocains dans les énergies renouvelables, la dette publique, le délai de paiement des entreprises et la grille de notation des entreprises.
Ainsi, “Challenge” a consacré un dossier aux groupes marocains qui investissent dans les énergies renouvelables dans l’objectif de développer une véritable filière domestique en énergies vertes à l’horizon 2020.
Outre le Groupe SNI qui s’impose comme un nouvel acteur d’envergure dans la production d’électricité verte, de plus en plus de groupes privés marocains cherchent à y prendre également position avec, pour l’instant, des capitaux divers et des positionnements différenciés, écrit l’hebdomadaire.
“Il s’agit d’institutions financières, bancaires ou de prévoyance, qui y ont trouvé l’occasion de recycler de l’épargne en engagements à long terme présentant un profil risque-rendement intéressant offrant de bons spreads par rapport aux bons du Trésor ou une marge d’intermédiation plus stable et peu risquée et de groupes privés n’ayant, pour la plupart, aucune expérience probante en matière d’énergies renouvelables mais qui ont accouru à prendre part à la fête quitte à ne jouer, dans un premier temps, qu’en arrière-scène des planches principales”, indique le journal.
Sous le titre “le délai de paiement ramené à 60 jours”, “Challenge” relève que les dépenses résultant des commandes publiques doivent être ordonnancées et payées dans un délai ne dépassant pas 60 jours.
Selon l’hebdomadaire, il s’agit là d’un alignement sur le secteur privé, sachant que le délai appliqué actuellement à la commande publique est fixé à 90 jours.
Le délai de 60 jours court à compter de la date de la constatation du service fait et après présentation à l’ordonnateur de toutes les pièces justificatives dont la production est à la charge du bénéficiaire du paiement, précise la publication.
Son confrère, “La Vie éco” livre une analyse du niveau réel de la dette publique, notant qu’elle représente 82,2 pc du PIB en 2015 contre 80,1 pc en 2014.
Après une montée accélérée de son ratio entre 2008 et 2013, la dette du Trésor accuse, ces deux dernières années, un ralentissement dans sa progression, passant de 63,4 pc en 2014 à 63,8 pc en 2015.
Ce résultat provient principalement de la réduction du déficit budgétaire, revenu de 7,2 pc du PIB en 2012 à 4,3 pc en 2015.
Sur un autre registre, “La Vie éco” indique que les entreprises auront accès à leur notation auprès des banques avant la fin de l’année.
La communication des éléments de la grille de notation sera systématique et gratuite, fait savoir le journal, soulignant que les banques discutent des modes opératoires avant le déploiement effectif sur le terrain.
Les banques devront également notifier le refus d’accorder un crédit à leur clientèle en précisant le motif de rejet, ajoute la même source.
De son côté, “Finance News” estime qu’un régime dédié aux holdings est fortement sollicité, en vue de mieux assurer la neutralité de la fiscalité à l’égard des groupes et de renforcer la compétitivité des filiales.
Après plusieurs tentatives, le Patronat revient à la charge et réclame la fiscalité de groupe dans le cadre de ses requêtes au titre de la Loi de finances 2017, relève le journal.
Du même point de vue, le Conseil Economique, social et environnemental (CESE) préconise la révision de la fiscalité du groupe pour rendre plus simple les regroupements d’activité, les apports d’actifs à une activité ou les séparations d’activité, fait savoir la publication.
Il propose, par ailleurs, le conditionnement pour un holding, la possibilité de bénéficier de la fiscalité de groupe à la nécessité de payer l’IS sur le résultat consolidé, étant entendu que les résultats déficitaires ne seraient pas consolidés, mais garderaient dans l’entité juridique où ils ont été enregistrés la possibilité de report comme c’est le cas actuellement.