Revue de presse économique hebdomadaire

La presse économiquehebdomadaire a consacré cette semaine ses gros titres, commentaires et analyses à plusieurs sujets d’actualité, dont les nouveaux instruments du financement vert, la promotion des villes inclusives et durables, ainsi que la situation des prix de l’immobilier.
+Challenge+ constate ainsi que “la problématique du financement est devenue un leitmotiv assez pesant” dans tous les forums consacrés au développement durable, ajoutant que “le nerf de la guerre des stratégies de lutte contre les effets du changement climatique”, est le principal problème du financement des projets verts.
Revenant sur la 2ème édition de “Climate Finance Day”, tenue récemment à Casablanca, la publication dresse les préoccupations et les objectifs qui devraient guider l’initiative d’une finance verte, soulignant, en citant des spécialistes, que des actions prioritaires doivent porter notamment sur le développement des Green Bonds et des investissements en matière de transition énergétique.
Selon la revue, la tenue de la COP22 à Marrakech, échéance particulièrement importante dans l’agenda de l’action, va accentuer la visibilité de ces approches et l’intérêt d’y prendre leur part, tant pour les émetteurs que pour les investisseurs.
Se penchant sur le même dossier, +Finances News+ observe qu'”un faisceau d’indicateurs laisse penser que l’essor du financement vert est en marche au Maroc”, grâce notamment à l’émission de Green Bonds, au volume des financements dédiés aux énergies renouvelables et à la démarche collaborative entre la Banque centrale et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).
L’organisation de la COP22 a provoqué “un sursaut national” pour la promotion d’une croissance écologiquement et économiquement vivable au Maroc, notant que les principaux acteurs (Banques, Assurances, Fonds d’Investissements) affichent “un réel engouement” pour l’essor du green finance, renchérit la publication.
L’affirmation de cette finance propre est tributaire de l’engagement de tous les opérateurs financiers mais aussi d’une réelle volonté politique à travers notamment la mise en place de mesures incitatives (subventions, exonérations), de règles prudentielles adaptées et de facilités des conditions de refinancement des banques engagées dans la finance verte, note +Finances News+.
Néanmoins, l’essor du green finance “se heurte à une kyrielle de dysfonctionnements”, notamment le manque d’informations sur les programmes de financement pas toujours adaptés en termes de délai et de forme de remboursement, relève encore l’hebdomadaire.
+Finances News+ se focalise, également, sur la volonté qui anime le Maroc de promouvoir des villes inclusives, productives, solidaires et surtout durable, notant que plusieurs obstacles entravent l’édification des bâtiments écologiques, parmi lesquels le manque de formation de certains architectes en la matière.
“Beaucoup d’architectes et de bureaux d’études ne maîtrisent pas certains concepts inhérents à la construction durable. Seuls quelques-uns d’entre eux s’investissent dans la formation personnelle pour essayer de maîtriser ces outils”, souligne un expert en immobilier, cité par l’hebdomadaire.
“Il faudrait aussi que les architectes sensibilisent davantage leurs clients sur les avantages qu’offre cette forme d’architecture qui pourrait leur permettre de diminuer de 80 % la facture électrique des chauffe-eaux grâce au solaire”, ajoute la même source.
Sur un autre registre, “La Vie Eco” fait remarquer la chute constatée dans les prix de l’immobilier, particulièrement dans la ville de Casablanca, notant que cette baisse va jusqu’à 25%, dans le marché de la seconde main, et de 8% à 10% pour les biens neufs.
“Les logements neufs baissent de manière plus affirmée dans les quartiers entourant le centre-ville. Ain-Sbaa, La Gironde, Ben M’sick, Sidi Othmane sont les zones les plus citées dans ce sens par les agents immobiliers et les notaires”, précise la publication, qui note que “ces mêmes zones ont vu leur prix monter en flèche depuis 2007, la situation actuelle marque donc un retour à la normale”.
“Ce recul des prix est d’abord constaté au niveau des nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation, dans le sillage du renouvellement des plans d’aménagement de Casablanca, ces mêmes zones qui ont vu l’offre du foncier se développer”, fait savoir l’hebdomadaire en citant un promoteur immobilier.
En revanche, au niveau de l’hyper-centre de la capitale économique, les professionnels sont unanimes à dire “qu’il n’y pas du tout lieu de parler de baisse des prix, ceux-ci augmentent même, malgré le contexte persistant de demande hésitante, et les promoteurs réclament jusqu’à 30.000 DH/m2”, rapporte l’hebdomadaire.
Sous le titre “Fiscalité: vers moins de contentieux”, +Challenge+ fait remarquer que sur les 56 mesures fiscales proposées dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2017, 28 mesures fiscales, soit 50% du total, sont des mesures de clarification et d’harmonisation.
C’est dire que la prévention du contentieux fiscal “semble être l’objectif principal des dispositions fiscales contenues dans le PLF 2017”, observe la revue, rappelant que “le contentieux et d’abord un indicateur de la qualité du système fiscal.
Un grand pas dans la simplification et l’harmonisation des dispositions fiscales, basé sur un travail profond de rengineering, est donc envisagé, écrit le magazine, notant qu'”un impact positif est attendu en termes de réduction du contentieux, mais aussi d’optimisation des ressources disponibles mobilisées par l’administration fiscale et d’amélioration de l’image du fisc”.
Jetant la lumière sur la situation de l’activité du factoring, +La Vie Eco+ observe, par ailleurs, que d’après les estimations de quelques professionnels, “les remises de créances tournent autour de 45 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre, et le secteur devrait terminer l’année sur des remises de 50 MMDH”.
L’allongement des délais de paiement et le besoin immédiat de liquidité continuent de faire les affaires des opérateurs du factoring, relève ainsi la publication, ajoutant que “le secteur n’est plus sur les croissances de 40 à 50% d’il y a trois ou quatre ans, mais la demande est toujours soutenue avec une hausse à 2 chiffres”.
Citant un assureur-crédit, la publication constate “un dynamisme toujours marqué et une croissance notable des demandes d’engagement”, notant toutefois qu'”il est difficile de chiffrer la croissance commerciale du secteur, étant donné que toutes les demandes d’information n’aboutissent pas systématiquement à un contrat”.
Par ailleurs, la tâche du factor est d’autant plus dure qu’il scrute la santé financière à la fois du créancier et de ses clients, pour se prémunir contre les risques, les assureurs crédit réduisent considérablement leurs plafonds de couverture ou préfèrent carrément refuser d’assurer la facture, ce qui renvoie à la hausse des taux des opérations de factoring, qui se situe autour de 4.5 à 5% au lieu de 7 à 8% en 2012 et 2013, relève encore l’hebdomadaire.