Revue de presse économique hebdomadaire

La presse économique hebdomadaire a consacré cette semaine ses gros titres, commentaires et analyses à plusieurs sujets d’actualité, dont la situation des comptes extérieurs, le dossier des banques participatives ainsi que la baisse de l’activité du commerce de gros.
Sous le titre: comptes extérieurs: Faut-il craindre un retournement de tendance ?, “La Vie Eco” observe qu’après 2014 et 2015, le solde des échanges extérieurs ont contribué positivement à la croissance, ce qui n’était pas arrivé depuis 2010.
En 2016, relève l’hebdomadaire, la conjoncture connait un retournement dont le résultat sur les 9 premiers mois est l’aggravation du déficit commercial. Celui-ci s’est en effet établi à 73,35 milliards de dirhams (MMDH), en hausse d 28,5% par rapport à la même période de 2015.
Selon l’Office des Changes, le renchérissement de la valeur des importations des biens et services s’explique par l’augmentation des achats de biens (+7,8%), en particulier les biens d’équipement (+22,4%), de produits finis de consommation (+15,7%), des produits alimentaires (+ 18,7%) et de demi-produits (+7,6%).
“Comme toujours, c’est grâce aux excédents des services que le déficit commercial global, même en hausse, a pu être contenu à 73,3 MMDH”, relève la publication qui note que la balance des services, structurellement excédentaire, a dégagé un solde positif en amélioration de 1% à 52,2 MMDH.
“La Vie Eco” se penche également sur la soumission récemment de quatre circulaires par Bank Al-Maghrib (BAM) au Conseil Supérieur des Oulémas (CSO), dernière ligne droite avant l’achèvement du cadre réglementaire des futures banques participatives, qui sont “déterminants pour cette future industrie”.
Une fois tous ces textes publiés au Bulletin officiel, “il ne restera à BAM qu’à déterminer quelques paramètres techniques se rapportant notamment aux exigences prudentielles des futurs établissements participatifs, afin que ce secteur naissant soit paré au lancement, ce qui devrait se faire d’ici la fin de l’année”, estime l’hebdomadaire.
En effet, les dépôts d’investissement peuvent être collectés par les banques participatives après obtention de l’avis conforme du CSO, fait savoir la publication, ajoutant que la grande particularité de ces dépôts est que les fonds sont placés dans des projets d’investissement, “comme le veut la circulaire de BAM”.
Par ailleurs, “La Vie Eco” jette la lumière sur le commerce de gros, estimant qu’après avoir donné de légers signes de reprise en 2015, ce secteur “se retrouve sous un ciel moins dégagé, et fait grise mine en 2016”.
“Distributeurs de produits de grande consommation, grossistes, demi grossistes, banquiers et industriels du carton rapportent que l’activité tourne au ralenti”, écrit l’hebdomadaire.
Des chiffres de l’Association des distributeurs de produits de grande consommation “Tijara 2020” montrent que l’activité de gros des produits d’équipement (le non-food) a régressé de 5 à 10% (selon les produits) et celui des produits alimentaires (le food) de 3%, rapporte la même source.
“Il n’y a pourtant pas de changements majeurs sur les prix”, relève par ailleurs Moncef Belkhayat, président de “Tijara 2020”, cité par l’hebdomadaire qui s’interroge sur les causes de ce “trou d’air”.
Citant un distributeur, “La Vie Eco”, explique que “dans les conditions actuelles du marché, les détaillants constituent le minimum de stocks, étant conscients qu’ils peuvent s’approvisionner facilement et parfois même auprès de la grande distribution surtout pour de petites quantités.
”Finances News” s’intéresse à l’amélioration significative du rythme d’octroi des crédits à l’équipement destinés aux entreprises, soulignant qu’il s’agit de “l’une des catégories de crédits bancaires les plus suivies par les observateurs”.
D’après les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib, cette catégorie de crédits semble retrouver des couleurs depuis quelques mois, note “Finances News”, ajoutant que le rythme de progression du crédit à l’équipement a enregistré, à fin septembre, une croissance de 5,8% en glissement annuel à 146,7 MMDH.
“Le renouvellement industriel sur les dernières années avait beaucoup diminué et il y a eu une baisse très marquée des crédits à l’équipement. Avec la baisse des taux, un grand nombre d’entreprises en ont profité pour s’équiper moins cher”, a dit Hicham Bensaid Alaoui, Directeur du département risque chez l’assureur crédit “Euler Hermès Acmar”, cité par l’hebdomadaire.
Sur un autre registre, “Finances News” s’est arrêté sur les banques marocaines qui figurent dans les classements mondiaux des banques les plus importantes, notant que les marques marocaines de produits “ont du mal à percer en dehors de la frontière nationale”.
Selon l’hebdomadaire, les entreprises les plus importantes à l’échelle mondiale sont “celles qui, au fil du temps, ont su asseoir leur marque et la graver dans l’esprit des milliards de consommateurs à travers le monde”.
En revanche, deux banques marocaines figurent dans le classement Forbes 2016 des 2000 entreprises les plus importantes du Monde, relève l’hebdomadaire, ajoutant qu’au final, “la percée de certaines marques marocaines de produits à l’échelle nationale et continentale est de bon augure quant à leur montée en puissance à l’échelle mondiale”.
“Finances News” s’intéresse également au secteur des assurances, soulignant que l’investissement dans des projets climatiques vertueux nécessite un assouplissement de la réglementation du secteur des assurances, notamment avec le dérèglement climatique et les nouveaux risques qui se profilent à l’horizon.
Citant le président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR), la publication souligne que l’industrie est “certainement la plus concernée et la plus impactée par le réchauffement climatique et l’ensemble des risques catastrophique”. “Elle est tenue d’apporter des solutions en mesure d’atténuer l’impact des phénomènes de forte intensité, mais qui surviennent avec une très grande incertitude”.
Pour sa part, le président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) fait savoir que l’impact des changements climatiques sur le secteur des assurances s’appréhende à travers trois axes, à savoir la tarification des risques, la prévention, et les capitaux mis en place, appelant les compagnies d’assurances à financer des projets tout en incluant le cout lié au respect de l’environnement.
Par ailleurs, “La nouvelle tribune” souligne que “les entreprises marocaines vont devoir inclure le ‘Green’ dans leur habitudes”.
“Pas de business sans climat, et on peut faire du business avec le climat”, a souligné la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui intervenait lors de la conférence de lancement de l’initiative “l’entreprise Climat Maroc”, créée pour mettre le climat dans la chaine de valeurs de l’entreprise.
Le patronat marocain tient ainsi, selon la publication, à se montrer clair sur un point,”le volet climat ce n’est pas seulement pour faire joli à Marrakech, mais c’est la nouvelle donne incontournable du monde des affaires au Maroc”.
“La nouvelle tribune”, met, également, en lumière l’enquête réalisée par l’observatoire de la consommation qui fait ressortir “sans surprise, que 90% des ménages priorisent les dépenses dédiées à leurs enfants”.
En effet, “47% des enfants possèdent une tablette tactile et 33% pensent en acquérir une, 80% participent à la décision d’achat et 47% exigent des produits de marque, ce sont quelques chiffres qui ressortent de l’enquête”, rapporte la même source.
“Ces chiffres, seraient, en fait, une expression des changements et de l’évolution rapide que connaît la société marocaine”, commentaient des spécialistes de l’enquête, cités par l’hebdomadaire.
Aussi, “les postes budgétaires dédiés à l’enfant ont augmenté, que ce soit au niveau de la scolarité, de l’habillement ou des loisirs”, relève encore la publication citant la présidente du directoire de Wafasalaf.