Revue de la presse européenne quotidienne internationale

la Presse de l’Europe de l’Est traite, vendredi, de la crise migratoire en Europe, des prochaines élections législatives en Turquie et des suites de la visite éclair à Moscou du président syrien Bachar Al Assad.
En Pologne, la presse évoque la situation délicate de la Slovénie, qui submergée par les migrants, a lancé un appel à l’UE pour lui venir en aide afin de faire face à l’arrivée massive des réfugiés que ce pays n’arrive plus à gérer.
“La Gazette Juridique” écrit que la Slovénie attend l’arrivée du commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos pour évaluer les besoins de ce pays des Balkans qui fait face seul à l’afflux des réfugiés depuis que la Hongrie ait érigé des clôtures le long de ses frontières avec la Serbie et la Croatie.
La Slovénie est devenue l’un des principaux pays de transit des réfugiés vers le nord de l’Europe et elle tente, non sans difficulté, d’organiser leur transit sur son territoire, relève la publication, qui signale, qu’au cours des dernières vingt-quatre heures, plus de 12.000 personnes sont arrivées en Slovénie, pays de deux millions d’habitants qui est devenu une route de contournement empruntée par les migrants pour rejoindre l’Autriche et l’Europe occidentale.
Abondant dans le même sens, le quotidien “Polska” dit espérer que le mini-sommet des dirigeants des pays de la région (Autriche, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Roumanie, Macédoine, Serbie et Slovénie) convoqué par le président Commission européenne, Jean Claude Junker prévu dimanche à Bruxelles, parvienne à dégager des solutions pour venir en aide à la Slovénie, soulignant que ce mini-sommet devrait mettre en place une coordination de l’action de ces Etats face à une “situation d’urgence” dans les Balkans.
Et le journal d’insister sur la situation délicate de la Slovénie qui a accueilli 34.131 migrants depuis samedi dernier, jour où le flux des refugiés a commencé à se rediriger vers ce pays après que la Hongrie ait fermé sa frontière avec la Croatie.
En Turquie, le coprésident du Parti Démocratique des Peuples (HDP, pro Kurdes) Selahattin Demirtas a annoncé que sa formation est ouverte à toutes discussions avec les autres partis pour former une coalition après les élections du 1er novembre, rapporte “Cumhuriyet”.
Le HDP est disposé de discuter avec toutes les autres formations qui veulent défendre les valeurs de la démocratie, la justice et la paix, a-t-il plaidé, affirmant que son parti sortirait encore vainqueur de ces élections et pourrait améliorer son score de 13 à 15 pc.
Le président turc accuse “les mouvements kurdes, les Moukhabarates syriens et l’Etat islamique d’être impliqués” dans le double attentat d’Ankara, fait savoir “Radikal”, qui affirme que le gouvernement reste ambigu quant aux responsables, craignant d’en subir les conséquences dans les urnes lors des élections législatives anticipées dans une dizaine de jours.
Il indique que l’opposition turque estime que “les attentats sont avant tout le résultat de défaillance lourde des services de renseignement et que (le président) Erdogan cherche à détourner les responsabilités.
De son côté, le quotidien “Hurriyet Daily News” rapporte que l’US Air Force a déployé douze A-10 sur la base turque d’Incirlik dans le sud de la Turquie pour appuyer les opérations terrestres dans la lutte de la coalition contre l’Etat islamique, précisant que les premières missions de ces appareils, arrivés le weekend, seraient déjà planifiées.
Ces avions d’attaque A-10 Thunderbolt, surnommés “tueurs de chars” et spécialement conçus pour les opérations d’appui aérien rapproché, doivent remplacer une flotte de F-16 déployés en mission temporaire en Turquie en août dernier, ajoute-t-il.
En Russie, le journal “Rossiiskaya Gazeta” jette des éclairages sur les enjeux de la visite éclair du Président syrien à Moscou, Bachar El Assad, disant, à l’appui des opinions exprimées par des experts russes, que cette visite montre que la Russie est passée à l’offensive sur le plan politique comme le pense l’analyste Dimitri Polikanov qui estime que cette visite surprise est une manière de dire que le règlement de la crise syrienne passe impérativement par la Russie et le régime syrien.
Toujours sur le même sujet, le quotidien “Kommersant” souligne la réaction modérée de l’Union Européenne, citant une déclaration du Président français, François Hollande qui a exprimé le souhait que son homologue russe, Vladimir Poutine parvienne à convaincre le Président syrien de quitter le pouvoir pour ouvrir la voie à une transition politique dans le pays. De même, le ministre fédéral allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier a appelé la Russie à œuvrer pour la préservation de l’intégrité de l’Etat syrien, notant que l’attitude de désapprobation affichée par les Etats-Unis au sujet de cette visite était prévisible, ajoute la publication.
Sur tout un autre registre, le journal “Izevsia” indique que la côte de popularité du Président russe suite à l’intervention militaire de son pays en Syrie a atteint environ 90 pc, relevant, à l’appui d’un sondage effectué les 17 et 18 octobre auprès de 1.600 personnes par le Centre national russe d’étude l’opinion publique, que la côte de sympathie dont bénéficie M. Poutine est en hausse depuis l’année dernière suite à la récupération de la Crimée et de Sébastopol.
En Grèce, le journal “Ta Néa” indique que le conseil des ministres a décidé d’entériner la décision prise à l’encontre de la responsable des impôts, Katerina Savvaidou, relevée de ses fonctions pour ses accointances avec les milieux d’affaires, et qui a refusé de démissionner auparavant malgré l’ouverture en janvier dernier d’une enquête judiciaire à son encontre et ce, pour avoir privilégié les intérêts d’un groupe de télévision locale en repoussant d’une année les délais réglementaires en matière de perception des taxes sur la publicité.
Pour sa part, le quotidien ‘Ethnos” relève que le gouvernement envisage de se retirer du projet de construction du Gazoduc russo-turc devant acheminer le gaz russe en Europe de l’ouest via la mer rouge, annonçant que les autorités désirent, en revanche, de prendre part au projet américain sur les énergies dans la région des Balkans. Une association de la Grèce dans le projet d’un gazoduc reliant la Bulgarie et la Grèce et la construction d’une centrale à Gaz dans la ville grecque Alexandroupoulis, qui a été au centre des discussions mercredi à Athènes entre le ministre Bulgare des affaires étrangères et le secrétaire d’Etat adjoint américain, rapporte le journal.
La Russie, qui a abandonné le projet de réalisation d’un gazoduc reliant la Sibérie à l’Union Européenne, a conclu un partenariat avec la Turquie en vue de changer le tracé de ce gazoduc et de construire le plus grand centre de distribution au niveau des frontières gréco-turques, rappelle la publication.-(MAP)-