Le parlement moldave a voté, jeudi, la défiance au gouvernement du Premier ministre Valeriu Strelets, un pro-européen au cœur un scandale de détournement de fonds.
Ce sandale secoue cette ancienne république ex-soviétique, voisine de la Roumanie et de l’Ukraine, depuis plusieurs semaines. Le scandale porte sur la disparition retentissante d’un milliard de dollars des banques de Moldavie. Cette affaire avait donné lieu à une série de manifestations de rues à Chisinau marquée par l’arrestation d’un ancien chef du gouvernement allié de M. Strelets.
Au cours d’un vote de confiance à l’initiative de l’opposition de gauche, 65 (le minimum requis était de 51) des 101 députés ont voté contre l’action de M. Strelets, à son poste depuis moins de trois mois. 21 élus du parti communiste, 25 du parti socialiste et 19 du parti démocratique (centre gauche) se sont prononcés en faveur de la destitution.
Ces députés ont dénoncé à la tribune les « promesses creuses » du gouvernement de Valeriu Strelets, qui avait fait de la lutte contre la corruption sa priorité, le qualifiant de gouvernement « le moins professionnel » de toute l’histoire de ce pays qui compte 3, 5 millions d’habitants et dont l’indépendance est intervenue au lendemain de la chute de l’ex-URSS en 1991