Maroc: La revue quotidienne des éditos

Les éditorialistes des quotidiens publiés mercredi ont centré leurs commentaires sur la marche syndicale organisée récemment à Casablanca et la participation de la délégation marocaine au sommet africain des gouvernements locaux.
Al Ittihad Al Ichtiraki commente la marche que les centrales syndicales ont organisée dimanche dernier à Casablanca en signe de protestation contre les décisions du gouvernement. L’éditorialiste estime que le gouvernement est tenu de détendre l’atmosphère en adoptant des politiques publiques susceptibles d’améliorer les conditions des travailleurs, notant que “les militants syndicaux, dirigeants et bases, réclament qu’ils soient associés aux plans que le gouvernement concerte à l’écart des forces vives”.
Il juge que les centrales syndicales, de leur côté, sont appelées à revoir les limites de leur action menée sur le terrain, ainsi que leur multiplicité devenue un facteur de régression et une des raisons de leur affaiblissement.
L’Economiste aborde la participation de la délégation marocaine au 7ème sommet africain des gouvernements locaux (Africités 2015). L’éditorialiste indique qu’en regardant les élus qui ont pris part à cet événement, on comprend que les élections qui se sont déroulées récemment dans le pays “sont de vraies élections avec de vraies compétitions et de vrais élus…y compris au Sahara”.
Selon lui, il n’y a pas beaucoup de pays sur le continent qui puissent construire et nourrir un projet de démocratisation, maintenir la sécurité des personnes et des biens et aussi ouvrir l’horizon sur un développement humain.
Sur un autre registre, l’Opinion dénonce les conditions de constitution de la commission chargée de l’élaboration du projet de loi organique relatif au Conseil national des langues et de la culture marocaine.
“L’opacité continue”, juge l’auteur de l’article, notant que jusqu’à présent, l’opinion publique en général et les différentes parties concernées “se posent plusieurs questions sur le manque de clarté” dans la composition de cette commission.
Selon lui, “il ne s’agit pas d’une commission technique restreinte, qui préfère travailler dans la discrétion pour plus d’efficacité comme l’a décrite son président, mais d’une commission assez large dont les membres se chiffrent à 36, et qui est de nature politique”.
Il relève que “la représentation de la dimension amazighe, en tant que composante essentielle de la société civile marocaine, y est visiblement minime voir méprisée”, ce qui, selon lui, “lui ôte toute chance de mieux défendre sa position et de voir la mise en œuvre des cumuls réalisés ces dernières années en matière d’études scientifiques, de projets, de mémorandums et de mises au point juridiques”.