M. Haddad: Détermination du Maroc à contribuer à l’inscription du tourisme dans la durabilité

Le ministre du tourisme, Lahcen Haddad a réitéré mercredi à Abidjan, la détermination du Maroc à contribuer à la dynamique mondiale visant à inscrire le tourisme dans la durabilité.
M. Haddad qui intervenait dans le cadre de la « 10YFP : 10 Years Framework of Programmes » Conférence et Symposium de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sur le tourisme durable, a affirmé que « c’est un honneur » pour le Royaume de poursuivre « cet engagement en contribuant activement à ce programme (10YFP) qui revêt une grande importance ».
Cet intérêt, rappelle-t-on, émane de la qualité du Maroc en tant que « Co-lead » au sein du programme « 10YFP », aux côtés de la Corée du sud, de la France et de l’OMT en sa qualité de « lead » du programme.
Le ministre du tourisme n’a pas manqué de souligner, à cette occasion, que le développement du programme « 10YFP-Tourisme durable » a capitalisé sur les expériences et réalisations du « Partenariat Mondial pour un Tourisme Durable – GPST » qui est née en 2011 de la transformation du groupe de travail international pour le développement du tourisme durable « GTI DTD » (issu du processus de Marrakech en 2003).
Et de faire observer que son département en tant que « co-lead » du « 10YFP », a accompagné son lancement durant sa première année d’activité via, la participation active du Royaume à la définition du plan d’action du programme, en identifiant les domaines de durabilité nécessitant une intervention prioritaire, et ce, en totale concertation avec les parties prenantes du programme.
Le Maroc a, en outre, contribué à la réalisation du plan d’action du programme 10YFP STP, notamment à travers le lancement d’une action phare en 2016, portant sur l’organisation de la 1ere édition de la Journée Marocaine du Tourisme Responsable et Durable (le 25 Janvier dernier) et d’un Symposium Régional sur le Tourisme Durable en Afrique (26-27 Janvier) à Rabat, a poursuivi M. Haddad, appelant à consacrer à ce programme davantage d’efforts afin de confirmer l’efficacité « de notre partenariat et aussi de prouver que le tourisme constitue un indicateur du progrès en matière de durabilité », a-t-il dit.
« Nous invitons donc les destinations et acteurs du tourisme africains à rejoindre ce partenariat mondial œuvrant pour un tourisme durable et responsable, et qui présente une opportunité unique pour accéder à un réseau mondial d’organisations et d’experts qui collaborent pour la mise en œuvre des projets touristiques durables », a plaidé le ministre.
Ce partenariat mondial permettra aussi de partager les réalisations, de prendre connaissance des expériences réussies, et de bénéficier des programmes d’appui technique et financier pour des projets de tourisme durable, à travers le fonds d’affectation spéciale du programme 10YFP, a-t-il enchaîné, notant que ce programme constitue une opportunité pour le développement d’une démarche spécifique au tourisme durable afin de prouver que ce secteur peut être un facteur d’économie verte en intégrant des schémas de production et de consommation durables.
Et de faire observer que ce cadre global d’action vise à renforcer la coopération internationale afin d’accélérer le passage vers des modes de consommation et de production durables (CPD) dans les pays développés et ceux en développement, notamment par le biais du soutien des politiques et des initiatives régionales et nationales pour accélérer le passage vers la consommation et la production durables, en contribuant à l’efficacité des ressources et en séparant la croissance économique de la dégradation environnementale.
Sur au autre registre, le ministre a relevé que le tourisme, en tant que l’un des plus importants secteurs économiques à l’échelle mondiale, offre un immense potentiel de croissance à tous les pays en termes de devises étrangères, de création d’emplois et de développement local.
Néanmoins, a-t-il poursuivi, ce secteur dépend grandement de la conservation et de la qualité des ressources environnementales locales et culturelles, estimant que si cette activité n’est pas convenablement gérée, elle peut porter atteinte aux ressources qui garantissent son succès à long terme. « Un équilibre économique, environnemental et social délicat qui rend nécessaire l’élaboration de politiques de tourisme durable à même d’en maximiser les avantages et d’en minimiser les impacts négatifs sur l’environnement », a-t-il souligné.
M. Haddad a, par ailleurs, formulé la proposition du Maroc de tenir la prochaine Conférence annuelle des Parties et/ou un autre symposium du 10YFP au Maroc, en marge de la COP22.