L’opposition à Agadir attend plus que des bonnes intentions

Enfin, la commune urbaine d’Agadir donne le départ officiel de l’édification de son plan Communal de Développement PCD. Jeudi dernier, El Malouki, président de la CU d’Agadir a présenté devant les institutionnels, les élus, la société civile et les partenaires, le parcours de l’élaboration du PCD sans négliger de faire un détour par les projets en cours d’exécution.
Dans son allocution de lancement des consultations, El Malouki a fait l’apologie du travail d’équipe, des compétences qui constituent l’ossature de la commune, appelant à la collaboration selon une approche participative. Le tout pour donner à la ville d’Agadir l’aura qu’elle mérite et faire de ses espaces une destination qui répond aux attentes de ses habitants et visiteurs.
Les interventions qui ont suivis la présentation du président El Malouki ont appelé à accorder plus d’attention au développement du secteur touristique focalisant une panoplie d’activités et de services générateurs de revenus, quand d’autres ont été plus insistant sur le volet environnement et espaces verts pour agrémenter la ville.
Interrogé sur l’impression laissée par la présentation du PCD par la commune d’Agadir, Mohamed Oudmine du groupe PAM de l’opposition, ne conteste pas les objectifs mais la méthodologie prônée pour l’élaboration du PCD. Tout en s’interrogeant sur l’absence d’évaluation du PCD précédent, ses points forts et ses faiblesses, le taux d’exécution et l’impact établi, refuse de mettre entre les mains d’employés de la commune, aussi qualifiés soient-ils, une projection stratégique de l’envergure du plan de développement. Oudmine, en gestionnaire avisé, dit préférer faire appel aux services d’un bureau d’étude parce que neutre et favorisant les priorités loin des surenchères politiques.
Oudmine s’interroge encore sur l’intérêt d’édifier un plan stratégique avec de nouveaux projets quand des projets tout aussi structurants existant ont été avortés sous prétexte de manque de fonds. Pour en donner l’exemple, Oudmine cite les projets immobiliers de la zone industrielle, des projets R+10 qui ont été stoppés net parce que les travaux de voiries n’ont jamais été finis et attendraient, selon les services communaux, un coup de pouce de la part des investisseurs.
Abou Al Anouar