Les Néerlandais aux urnes, un baromètre du populisme en Europe

Les Néerlandais, pour beaucoup encore indécis après une campagne marquée par des questions d’identité et une crise diplomatique avec la Turquie, votaient mercredi pour des législatives considérées comme un baromètre du populisme en Europe.
Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux sont braqués sur la formation du député islamophobe Geert Wilders, qui est redescendu dans les derniers sondages après avoir caracolé en tête pendant de nombreux mois.
Celui-ci a voté vers 08H15 GMT dans une école de la banlieue de La Haye, devant de très nombreux journalistes. « Quelque soit le résultat des élections aujourd’hui, le génie ne rentrera pas dans sa lampe et cette révolution patriotique est là pour rester », a-t-il affirmé.
Dans la file du bureau de vote, Esther Zandt, 52 ans, estime que le député est « un monsieur assez embêtant ». « Je ne veux pas vivre dans un monde où la droite populiste l’emporte et j’ai donc voté contre » lui, explique-t-elle.
Pendant la campagne, le Premier ministre Mark Rutte a tenté de transformer l’élection en duel avec Geert Wilders et assuré aux Néerlandais qu’ils avaient le choix entre deux options: le chaos ou la stabilité.
Les 12,9 millions d’électeurs potentiels pourront voter jusqu’à 20H00 GMT dans des milliers de bureaux de vote installés dans les écoles, les gares, les magasins, ou parfois même chez des particuliers. Aux dernières législatives, la participation était de 74,3%.