Le ministère de la santé réfute les informations véhiculées au sujet de l’agent anesthésique «halothane»

Le ministère de la Santé a réfuté, mercredi dans une mise au point, le contenu d’une vidéo dont l’auteur remet en question l’agent anesthésique « halothane », utilisé dans les opérations chirurgicales.
Il s’agit, selon le ministère, d’ » allégations et de contre-vérités dénotant de la méconnaissance de l’auteur de la vidéo des règles les plus élémentaires utilisées dans le domaine de l’anesthésie et de la réanimation ».
«Il semble que les informations rapportées par l’auteur de la vidéo lui ont été dictées par des milieux malveillants qui veulent remettre en cause l’expérience et les compétences marocaines exerçant dans le domaine de l’anesthésie et la réanimation dans les établissements de santé du Royaume » et sous-estimer les efforts de tous les travailleurs et les responsables du secteur de la santé, et par conséquent, la politique pharmaceutique, en particulier et la politique sanitaire en général», ajoute le ministère.
Le «halothane» est utilisé dans le monde entier et aucun pays ne l’a interdit, souligne le ministère, précisant que l’organisation mondiale de la santé le place dans la liste des médicaments essentiels dont doivent disposer les autorités sanitaires à l’échelle mondiale. L’OMS l’a inclus dans sa dernière liste des médicaments et matériels essentiels (19 avril 2015, révisé en novembre 2015), note la même source.
L’Organisation mondiale de la santé recommande l’utilisation de cet agent anesthésique aussi bien pour les adultes que les enfants, explique le ministère, soulignant que la France maintient la décision d’autorisation de mise sur le marché du «halothane», selon l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Et d’ajouter qu’en France, deux laboratoires sont autorisés à commercialiser cette substance (dans le bulletin officiel de 2007 toujours en vigueur), précisant que le « halothane » est commercialisé actuellement au Canada.
Par ailleurs, de nouveaux agents anesthésiques ont fait leur apparition, en l’occurrence «Sevoflurane » et «Isoflurane» qui ont des effets secondaires et dont l’usage requiert un matériel sophistiqué très coûteux et la formation de médecins et d’infirmiers anesthésistes et réanimateurs. A cela s’ajoute le prix exorbitant des deux produits qui pourrait dépasser de six fois le prix du « halothane », fait savoir le ministère.
Par contre, l’usage de ce dernier tout en respectant le mode d’emploi a montré son efficacité, ajoute le ministère, précisant que le « halothane» est utilisé dans les établissements de santé du Royaume depuis six décennies, de même que dans le reste du monde. Les autorités médicales dans le monde entier sont convaincues de l’importance et de l’efficacité du halothane et laissent à l’appréciation des professionnels le choix de l’agent anesthésique que ce soit le halothane, le sevoflurane ou l’Isoflurane, affirme la même source.
En outre, le ministère appelle les médias audio-visuels, écrits et électroniques, à s’assurer de la véracité des informations avant de les publier pour éviter toute contre-vérité ou fausse information, notamment lorsqu’il s’agit de la santé et de la sécurité des citoyens.