La revue de presse quotidienne de l’Europe occidentale

La presse européenne s’intéresse, jeudi, à la lutte internationale contre le terrorisme, la crise des réfugiés, la situation de blocage politique en Espagne et à la dégringolade des principales places boursières.
En France, la réunion mercredi à Paris des ministres de la Défense des sept pays de la coalition internationale de lutte contre Daech en Syrie et en Irak figure parmi les sujets abordés par la presse quotidienne.
Le rendez-vous politique de Paris se tient sans représentant de la Turquie, alliée de l’OTAN, ni de la Russie, au prétexte qu’elle n’est pas membre de la coalition, ni des puissances sunnites régionales sur lesquelles les Occidentaux comptent pour mener la contre-offensive au sol, fait remarquer Le Monde.
‘Pour Paris, plusieurs points restent dans ce domaine à trancher : M. Hollande répondra-t-il à la demande américaine de lancer des forces spéciales dans des raids en Syrie ? Comment organiser l’offensive terrestre sur les fiefs de ‘l’Etat islamique » (EI), Rakka et Mossoul ? Engagera-t-on des hélicoptères pour un appui décisif aux forces locales ? », se demande la publication.
Sous le titre ‘la coalition veut frapper le cœur de l’EI et ses métastases », Le Figaro rapporte que les ministres de la Défense des pays occidentaux se fixent comme objectif prioritaire la chute de Raqqa et de Mossoul.
La campagne contre Daech entre dans une nouvelle phase, avec les préparatifs d’une longue bataille dont l’objectif est la libération des villes de Raqqa et de Mossoul, les deux capitales de l’EI, en Syrie et en Irak, explique le journal, précisant que la cible est aussi, plus largement, de détruire toutes les métastases de l’EI, où qu’elles surgissent.
La presse belge s’intéresse, elle, à la chute des principales places boursières, prises dans la spirale baissière des cours du pétrole.
Sous le titre ‘bourses et pétrole perdent la boule », L’Avenir écrit que rien ne va plus, le pétrole poursuivant sa dégringolade.
Toujours inquiètes de la santé de l’économie mondiale, les places boursières de la planète ont clôturé mercredi sur d’importantes baisses après avoir décroché dès l’ouverture de la séance, dans le sillage des marchés asiatiques.
Pour Le Soir, cette situation risque de se poursuivre, car, selon l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), les cours du brut pourraient continuer à reculer en raison de l’offre qui devrait rester surabondante.
Or, poursuit le quotidien, l’érosion du prix du baril est l’un des deux catalyseurs de la déprime des marchés boursiers depuis le début de l’année, l’autre étant le ralentissement économique de la Chine ainsi que des pays émergents.
La Dernière Heure, qui titre ‘le pétrole toujours aussi imbuvable », indique que le brut continue de plomber les cours de la bourse au point que les experts redoutent un Krach mondial.
Cher ou pas cher, le pétrole se révèle décidément toujours aussi indigeste, surtout pour ceux qui n’en ont pas, ajoute-il.
En Italie, les quotidiens s’intéressent, eux aussi, à la clôture, mercredi, en forte baisse des principales places financières mondiales à cause de la chute des cours du pétrole et les inquiétudes autour de la santé de l’économie mondiale.
‘Corriere della Sera » écrit, sous l’intitulé ‘tempête sur les bourses, Milan plonge », que les principales bourses mondiales ont chuté, mais celle de Milan a enregistré les plus grandes pertes avec – 4,83pc.
Le journal souligne que le Président du Conseil Matteo Renzi, son ministre de l’Economie Pier Carlo Padoan et des responsables de la Banque centrale d’Italie ont exprimé, à l’issue d’une réunion à Rome, leur volonté d’œuvrer pour ‘mettre fin à la spéculation » qui touche surtout le secteur bancaire.
Pour sa part, ‘Il Messaggero » indique que la Bourse de Milan a clôturé, mercredi, à l’instar des autres principales places financières, en forte baisse (-4,83 pc), avec la poursuite de l’effondrement des valeurs bancaires, sur fond d’inquiétudes autour des créances douteuses détenues par les établissements financiers italiens.
Le quotidien met lui aussi l’accent sur la réunion extraordinaire présidée le même jour par le Président du Conseil Matteo Renzi pour examiner la situation des banques et mettre en place une ‘stratégie d’intervention visant à rétablir la confiance des marchés au sujet des créances douteuses détenues par les banques ».
Sous le titre ‘Bourses, la contagion est globale », ‘la Repubblica » estime que les causes principales de ce plongeon des bourses sont la chute des cours de pétrole, le ralentissement de la croissance en Chine et les dettes. ‘Ce sont trois moteurs qui alimentent la crise qui secouent les bourses mondiales », ajoute le journal.
En Outre-manche, la presse se penche sur la forte dégringolade des marchés boursiers européens, l’attaque meurtrière ayant visé une université pakistanaise et la destruction par les jihadistes de l’un des plus anciens monastères en Irak.
Le Financial Times revient sur la chute des marchés boursiers européens qui s’inscrit dans le sillage de la dégringolade de places asiatiques. Ainsi, indique le quotidien, la bourse londonienne a perdu mercredi 3,46pc de ses valeurs, l’Euro Stoxx 600 a cédé 3,34pc et le CAC 40 français a perdu jusqu’à 4pc pour terminer en baisse de 3,45 pc à 4.124,95 points.
Alors que le Dax allemand a chuté de 2,82pc en clôture, Milan, où les banques sont en pleine tourmente boursière, s’est enfoncé de plus de 5 pc pour finir à -4,83 pc, souligne le journal.
Le quotidien Guardian se fait l’écho de l’attaque perpétrée par des assaillants armés qui ont attaqué mercredi une université dans le nord-ouest du Pakistan, faisant au moins 30 morts parmi les étudiants et les professeurs universitaires, selon un bilan provisoire.
Les forces d’élite pakistanaises ont rapidement été déployées, troupes au sol, hélicoptères et blindés, rapporte le journal, précisant que cette intervention musclée s’est soldée par la mort des quatre kamikazes qui ont été abattus avant qu’ils ne puissent actionner leurs ceintures d’explosifs.
Quant au Daily Telegraph, il déplore la destruction par les jihadistes de l’organisation terroriste Etat islamique de l’un des plus anciens monastères chrétiens en Irak. Il s’agit du monastère de Saint-Elie situé près de Mossoul dans le nord de l’Irak et qui a servi de lieu de culte à de nombreux moines à travers les siècles, précise la publication.
En Espagne, la situation de blocage que connait la scène politique depuis la tenue des élections générales le 20 décembre dernier attire toujours l’attention des principaux journaux.
El Mundo écrit qu’en cas de convocation de nouvelles élections, si aucun accord n’est obtenu par les partis pour former un cabinet, le Parti populaire (PP) et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) amélioreraient leurs résultats, alors que les autres formations accuseraient de nets reculs.
Quant à La Razon, il indique que le parti d’extrême gauche Podemos ne considère plus prioritaire l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans la région de la Catalogne pour atteindre un accord avec le PSOE permettant d’investir un gouvernement à gauche.
Son confrère ABC se fait l’écho de l’appel lancé par la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE, patronat), qui a insisté sur l’importance de doter le pays ibérique d’un ‘gouvernement stable » afin de rassurer les investisseurs et les milieux d’affaires.
De son côté, El Pais rapporte les propos du dirigeant du parti Gauche uni, Alberto Garzon, qui a affirmé que lors d’une rencontre avec le Roi Felipe VI, le souverain espagnol s’est montré convaincu de la nécessité de mettre en place des remaniements constitutionnels pour faire face au défi nationaliste en Catalogne.
En Allemagne, les quotidiens continuent de commenter le débat autour de la crise des réfugiés.
Süddeutsche Zeitung écrit que la Chancelière Angela Merkel ne changera pas son approche de gestion de cette crise, car, il s’agit pour elle, estime le journal, d’une conviction et d’une affaire d’éducation, plus qu’une quelconque position politique.
Landeszeitung indique, de son côté, que malgré les pressions dont elle fait l’objet en raison de sa politique migratoire, Mme Merkel n’a pas hésité à critiquer la décision de l’Autriche de plafonner à 37.000 le nombre de réfugiés que le pays a l’intention d’accueillir en 2016.
Neue Osnabrücker Zeitung souligne, lui, que le parti social-démocrate insiste pour que la chancelière allemande accepte de fixer une limite au nombre de réfugiés à accueillir.