La célébration dimanche de la journée nationale de l’information constitue une occasion pour s’arrêter sur les acquis et les progrès réalisés jusqu’à présent dans ce domaine, mais aussi pour faire le point sur les défis à relever lors des prochaines années.
Certes, des avancées considérables ont été réalisées, amplement saluées par les professionnels du secteur, à la faveur d’un dialogue enclenché depuis plusieurs années entre le gouvernement (Ministère de la Communication) et les professionnels du secteur dans le sillage de la réforme constitutionnelle et les recommandations du dialogue national « Médias et Société ».
Le but étant de s’accorder sur un nouveau code de la presse en mesure de fournir aux journalistes toutes les garanties nécessaires à l’exercice de leur métier dans un cadre démocratique et de confiance qui préserve leur dignité et leurs droits et où chacune des parties est pleinement consciente aussi bien de ses responsabilités, de ses droits que de ses devoirs.
Le ministère de tutelle affirme que ces progrès visent à doter le Royaume d’un code de la presse et de l’édition nouveau et moderne à la faveur d’une démarche participative ayant impliqué toutes les parties concernées.
Ces progrès se reflètent notamment dans l’adoption par le Conseil de gouvernement de deux projets de lois relatifs au Conseil national de la presse et au statut des journalistes professionnels.
Composé de 21 membres, le Conseil national de la presse aura pour mission entre autres de délivrer les cartes de presse aux journalistes professionnels comme il interviendra également en tant que médiateur et arbitre des conflits entre les médias et les journalistes comme il interviendra également en tant que médiateur et arbitre des conflits entre les médias et les journalistes.
Le projet de loi relatif au statut des journalistes professionnels, adopté tout récemment, le 12 octobre dernier, détaille les droits et obligations des journalistes ainsi que leurs relations avec les entreprises de presse. Ce projet de loi, qui de l’avis des observateurs constitue un ambitieux projet de réforme, stipule aussi qu’un journaliste « devra obtenir un diplôme universitaire équivalant à une licence afin d’exercer le métier de journaliste et avoir une carte de presse ».
Le gouvernement affirme, par ailleurs, que les consultations sont en cours avec les acteurs concernés au sujet du projet du code de la presse et de l’édition en vue de son entrée en vigueur avant la fin de l’année en cours.
Parmi ces avancées figure aussi le début de la mise en application des dispositions du nouveau contrat-programme relatif à la réhabilitation de la presse écrite, dont le lancement des subventions à la presse digitale est l’une des principales nouveautés, ainsi que l’amélioration des indices de la liberté de la presse, avec le recul des cas d’agression contre les journalistes et des procès impliquant la presse devant la justice (68 en 2015) ainsi que la hausse à 2015 du nombre de sites d’information électroniques disposant d’une autorisation.
Aussi remarque-t-on le passage réussi en 2015 à la télé numérique et l’élaboration du projet de loi pour la modernisation du cadre légal régissant la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA).
La dernière des nouveautés reste le lancement, la semaine précédente par le ministère de la Communication, de nouveaux services en ligne, dont l' »Espace de l’entreprise de presse » visant à faciliter et simplifier les procédures administratives entre les entreprises de presse et le ministère.
Ce service permet aussi de demander en ligne la carte de presse, la carte de train, le numéro de la commission paritaire et le soutien direct de même qu’il permet aux entreprises de presse de suivre le traitement de leurs dossiers au cours des différentes étapes administratives.