Justice: Le Maroc concurrence désormais les pays très avancés dans le domaine, selon Ramid

Une fois encore, l’un des ministres du PJD se montre vantard et complètement mythomane quand il a l’occasion de présenter le travail effectué par son cabinet. En effet, et lors de la célébration du cinquantenaire de l’ordre des avocats près des cours d’appel d’Agadir et de Laâyoune, notre ministre de la Justice et des Libertés a levé la barre très haut en déclarant que le Maroc a fait du secteur de la justice une de ces priorités majeures et que, par conséquent, les efforts fournis ont permis d’accéder à un niveau très supérieur d’équité, de liberté et de transparence faisant de notre pays un leader incontesté dans la matière pouvant, désormais, prodiguer des conseils et enseignements aux grandes nations mondiales en tout ce qui concerne la justice. Cette surenchère, probablement électorale, n’est pas la première pour les ministres du PJD tant les exemples en la chose abondent et à Monsieur le Chef du Gouvernement revient le mérite d’éradiquer la pauvreté du pays et d’offrir aux marocains une vie sûre, paisible et extrêmement réconfortante.
Par ailleurs, d’aucun sait que l’état de nos tribunaux, hôpitaux, écoles, rues, routes et autres s’aggrave de jour en jour. Il suffit d’un simple micro-trottoir pour connaître les maux réels de nos concitoyens, d’une petite visite dans nos palais de justice pour voir combien les marocains souffrent avant de voir un responsable, de déposer un dossier, d’obtenir un droit!
Les démarches sont longues, accablantes, épuisantes et les sangsues attendent tranquillement leurs victimes pour réaliser des profits sans craindre qui que ce soit. Sans parler de la corruption qui démolit tout sur son passage. Les calvaires et souffrances vécus par les marocains paraissent inimaginables pour le ministre et ses compères qui nous abêtissent et abrutissent largement.
Depuis la nomination du gouvernement Benkirane, l’on se félicite de frôler l’excellence dans tous les secteurs, alors que ce qui augmente notre perplexité c’est l’insatisfaction totale. Les marocains souffrent le martyre et peinent devant l’incroyable impossibilité de récupérer un bien quelconque. Cette inextricable situation crée un air de schizophrénie, un amalgame entre une réalité amère et un discours surréaliste, absurde et inouï.
A en dire vrai, l’écart entre le citoyen accablé et le politicien vaniteux ne cesse de croître et la petite vieille qui a demandé à l’épicier de lui donner pour cinquante centimes huile d’olive pour y tremper son pain n’en dira pas le contraire.
Jamal Khayr Eddine