Au moins 23 personnes ont été tuées jeudi par des roquettes tirées sur un camp abritant des réfugiés iraniens en Irak, ont rapporté des médias.
Selon ces sources, 23 des membres de l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI), ont été tués dans ces tirs et plusieurs dizaines d’autres sont blessés. Il n’a pas été établi dans l’immédiat si l’organisation qui est installée en Irak depuis les années 80 était effectivement visée.
Une douzaine de roquettes ont été tirées jeudi autour et sur les limites du site depuis le quartier de Bakriya situé à six km au nord-est de l’aéroport, a dit le général Yahya Rasool, porte-parole du commandement des opérations conjointes.
De source policière, ont indique que six roquettes de type Katioucha sont tombées dans le périmètre de l’aéroport sans faire de dégâts et six autres sont tombées dans le camp de l’OMPI, une ancienne base militaire américaine.
Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a vivement condamné l’attaque dans un communiqué.
Selon l’agence onusienne, le camp situé près de l’aéroport de Baghdad abrite environ 2.200 réfugiés.
« C’est un acte déplorable, et je suis très préoccupé par le préjudice infligé à ceux qui vivaient dans le camp Liberty », a déclaré le Haut-commissaire pour les réfugiés Antonio Guterres.
« Tous les efforts doivent continuer à être faits pour (soigner) les blessés et identifier (…) les responsables », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont également condamné avec fermeté l’attaque brutale et insensée » du camp.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a précisé que Washington avait été en contact avec de hauts responsables irakiens pour s’assurer que les autorités fournissent « toute l’assistance médicale urgente » nécessaire et que des mesures de sécurité supplémentaires seront mises en place après cette « attaque non provoquée ».
Les Etats-Unis ont affirmé leur détermination à assister le Haut-commissariat pour transférer les habitants du camp « vers un endroit permanent et sûr en dehors de l’Irak », et invité davantage de pays à « répondre à cette urgente situation humanitaire ».