France: Hollande au plus bas

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a invité lundi la gauche à se “reprendre”, tout en défendant François Hollande comme point de ralliement face à la droite, en dépit des mauvais sondages du président.
En fonction du candidat de la droite auquel il serait opposé, le président sortant oscillerait entre 13% et 16% des intentions de vote, record en termes de plus bas, et sortirait donc dès le premier tour, montre un sondage TNS Sofres-OnePoint pour Le Figaro, LCI et RTL diffusé dimanche soir.
“Si la gauche ne se reprend pas en main, elle va être pulvérisée et marginalisée pour 20 ans”, a dit Jean-Christophe Cambadélis sur LCI, en ajoutant : “Le seul qui peut réunir la gauche c’est François Hollande”.
La “Belle Alliance Populaire” lancée la semaine dernière par Jean-Christophe Cambadélis a vocation à “rassembler au premier tour pour mettre notre candidat au second tour”, a-t-il expliqué, en défendant les succès du gouvernement, et notamment “la sortie de 20 ans de hausse du chômage”.
Le ministre de l’aménagement du territoire, Jean-Michel Baylet, a lui aussi défendu le bilan présidentiel face au “Hollande bashing” et a appelé à le “laisser continuer à réformer la France”.
“Chaque fois à un an de l’élection présidentielle les sondeurs se sont trompés, je pense qu’il en est de même cette fois-ci même si je prends conscience des scores de ce sondage”, a dit le ministre de l’aménagement du territoire sur iTELE lundi matin.
Dimanche, Emmanuel Macron, qui effectue un parcours inverse à celui du président dans les sondages, a estimé dans un entretien à la BBC que François Hollande avait des chances d’être réélu en 2017 s’il prend des “décisions très courageuses” et s’il “explique” son action.
A droite, le candidat aux primaires Bruno Le Maire juge que la messe est dite. “La politique réserve parfois des surprises, mais pour moi l’échec de François Hollande est acté”, a-t-il dit sur Radio Classique. Selon ce sondage, il est donné devant Hollande s’il est le candidat des Républicains.
Le chef de l’Etat a annoncé jeudi dernier sur France 2 qu’il ferait connaître “à la fin de l’année” ses intentions sur une éventuelle candidature et qu’il demanderait à “être jugé sur la question du chômage”.
Reuters