La presse de l’Europe Orientale traite de la prochaine adhésion du Monténégro à l’OTAN, de la lutte contre le terrorisme en Autriche et des raids de la DCA russe contre Daesh en Syrie.
En Pologne, la presse aborde l’invitation adressée par l’OTAN au Monténégro de devenir membre de l’alliance atlantique en dépit de l’opposition de la Russie qui menace de prendre des mesures de rétorsions.
« Gazeta Wyborcza » (La Gazette électorale) qualifie d' »historique » la décision prise à Bruxelles par les ministres des affaires étrangères des pays membres de l’OTAN d’inviter le Monténégro à rejoindre la famille atlantique, ajoutant que cette invitation a été suivie par un tonnerre d’applaudissements par les délégués présents à la réunion tenue à Bruxelles.
Le journal note que cette invitation ouvre la voie à des négociations entre l’OTAN et le Monténégro en prélude à l’adhésion de cet état, l’un des plus petits (600.000 habitants) créé des suites de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie et devenu indépendant en 2006.
Et le commentateur du journal de noter que la Russie a réagi à cette invitation de l’alliance, en menaçant de prendre des mesures de rétorsions si cette adhésion venait à être confirmée au prochain sommet de l’alliance atlantique en 2016.
Le quotidien « Polska » explicite plus la position de Moscou sur cette question, précisant que la Russie a dénoncé à maintes reprises la perspective d’un élargissement de l’OTAN aux pays des Balkans que le Kremlin considère comme relevant de sa zone d’influence.
Le journal, cite à ce propos, la porte parle du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a déclaré que « ce genre d’initiative est porteuse d’un fort potentiel de confrontation. Elle ne permet pas la poursuite de la paix et de la stabilité dans les Balkans et en Europe en général. Elle est de nature à compliquer davantage les relations déjà envenimées entre la Russie et l’OTAN ».
Moscou, ajoute le journal, a déjà mis en garde le Monténégro des conséquences d’une adhésion de ce pays à l’alliance atlantique. Le Monténégro ne compte pas se laisser intimider par Moscou et réaffirme sa volonté d’adhérer à l’UE et à l’OTAN, souligne le journal citant le ministère des affaires étrangères du Monténégro.
En Autriche, le quotidien « Kurier » évoque le débat national sur la lutte contre le terrorisme, notant tout particulièrement la proposition faite par le député Peter Pilz, porte-parole des Verts chargé des affaires de sécurité (opposition), qui appelle à l’interdiction de la vente des armes semi-automatiques dans le pays.
Toute en relevant que la loi sur les armes en Autriche doit être révisée, le député ne voit pas pour quelle raison on légalise toujours la vente de ce type d’armes qui ne sont même pas utilisées par les chasseurs mais qui peuvent faire énormément de dégâts si leur usage est détourné à des fins terroristes, souligne le journal.
Et d’ajouter que cette proposition semble pour le moment bien accueillie par les deux partis qui forment la coalition gouvernementale à savoir les sociaux-démocrates et les conservateurs.
Pour sa part, le journal « Der Standard » indique que l’école d’équitation espagnole de Vienne a été inscrite mercredi sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO (Organisation des Nations-Unis pour l’Education, la Science et la Culture).
Et de noter qu’il s’agit d’une consécration pour cet établissement unique, le plus ancien dans le monde toujours en activité, comme l’a souligné le ministre fédéral des Arts, de la Culture, des Affaires Constitutionnelles et des Médias, Josef Ostermayer, pour qui cela contribuera certainement la conservation de cette institution et aussi à la promotion du tourisme dans le pays puisque l’école attire pas moins de 300.000 visiteurs chaque année.
Créée en 1565 au centre de Vienne à l’époque de l’empire autrichien, l’école espagnole d’équitation (Spanische Hofreitschule), est connue et reconnue dans le monde pour ses méthodes dans le dressage et aussi pour sa sélection d’une seule race, les étalons Lipizzans, un croisement des chevaux espagnols et arabes.
En Russie, le quotidien « Novye Izvestia » rapporte que le ministère russe de la défense a présenté des images satellites montrant des colonnes de camions-citernes chargeant du pétrole dans des installations contrôlées par l’organisation « état islamique » (EI) en Syrie et en Irak et franchissant ensuite la frontière turque, affirmant que les réseaux qui transportent le pétrole des zones contrôlées par l’EI vers la Turquie fournissent en contre partie des armes, du matériel et des munitions.
La publication rapporte que le vice-ministre russe de la défense, Anatoli Antonov a souligné que Moscou a réussi à réduire de moitié le chiffre d’affaires des activités pétrolières de l’EI, passé de trois millions de dollars par jour à 1, 5 million de dollars grâce aux frappes de l’aviation russe.
Intervenant lors d’une conférence de presse mercredi, Anatoli Antonov a indiqué que les recettes du pétrole vendu par Daech constituent la plus importante source de financement des activités des terroristes en Syrie, ajoutant que « les revenus de la vente de pétrole sont une des principales sources d’activité des terroristes en Syrie. Ils leur rapportent environ 2 milliards de dollars chaque année, argent qui est ensuite dépensé dans le recrutement de combattants du monde entier et leur équipement en armes et matériel ».
Le quotidien « Nezavissimaïa Gazeta » indique que le président russe, Vladimir Poutine a appelé à la formation d’une « coalition élargie » pour lutter contre le terrorisme en Syrie et souligné que la Russie est prête à reléguer au second plan les intérêts régionaux pour faire face à la grande menace du terrorisme.
La publication ajoute que cette alliance n’est pas encore mise en place puisqu’il y a une partie qui utilise certains groupes terroristes à des fins politiques et tant que les résolutions du Conseil de sécurité sur la commercialisation du pétrole des terroristes ne sont pas suivies d’effet.
Le quotidien « Rassiskaya Gazeta » s’intéresse à l’invitation adressée mercredi au Monténégro par les ministres des affaires étrangères de l’OTAN à rejoindre l’Alliance de l’Atlantique nord, notant que le Kremlin a souligné que « l’expansion de l’OTAN vers l’Est ne pouvait pas rester sans réponse ».
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par le journal, a estimé que « Moscou a déjà noté, à différents niveaux, que l’expansion continuelle de l’OTAN à l’Est ne pouvait évidemment que conduire à des actions réciproques du côté russe, dans l’intérêt de notre sécurité ».
