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Europe: La revue de presse quotidienne internationale

La conférence des Nations-Unies sur le climat (COP 21) qui s’ouvre, lundi à Paris, retient l’attention des principaux journaux européens, paraissant samedi, qui continuent de commenter l’actualité de la menace terroriste en Europe.
‘Aussi inquiets qu’on soit pour le sérieux des engagements qui seront pris lors de cette COP 21, il faut saluer le remarquable effort que constitue cette réunion mondiale, où la planète entière se penche à son propre chevet », écrit le quotidien français ‘Libération », relevant que grâce à une prise de conscience remarquable, on peut raisonnablement tabler sur la volonté commune de limiter le réchauffement du globe à deux degrés ou un peu plus, objectif encore insuffisant mais qui doit être compris comme une étape utile dans le processus de maîtrise collective lancé par les représentants de l’humanité tout entière.

Sous le titre ‘La santé, grande oubliée de la COP21 », ‘Le Monde » relève, de son côté, que ‘le réchauffement climatique peut aussi provoquer l’extension des maladies telles que le paludisme, le chikungunya ou la dengue à des régions jusque-là épargnées ».

Les conséquences du réchauffement planétaire sont déjà perceptibles aujourd’hui, comme le souligne le rapport de la commission sur la santé et le changement climatique de la revue médicale britannique Lancet, publié en juin, précise le journal, notant que ‘de vagues de chaleur en inondations, de cyclones en tempêtes, les phénomènes climatiques extrêmes s’intensifient et frappent tous les continents ».

Sur un autre registre, ‘Le Figaro », qui titre ‘COP21 : les forces de l’ordre en alerte face à un risque maximal », rapporte que 15.600 policiers et gendarmes seront mobilisés 24 heures sur 24 en Ile-de-France, dont 6.300 dans la capitale pour éviter le pire au moment où Paris accueille 152 chefs d’Etat et de gouvernement.

Sous le titre ‘A trop attendre, nous serons tous perdants », la Tribune de Genève écrit qu’en ces temps de menaces terroristes, ‘la question du réchauffement planétaire pourrait paraître futile alors qu’elle ne l’est pas ».

‘Il ne faut pas sous-estimer l’effet ravageur du dérèglement climatique que plus aucun expert ne peut nier aujourd’hui », insiste l’éditorialiste, affirmant que nul autre défi que celui de la lutte contre le réchauffement n’est aussi fondamentalement global.

Son confrère Le Temps relève qu’aucun Etat n’échappera aux conséquences négatives des changements climatique et qu’aujourd’hui, ‘plus aucun pays ne peut se soustraire à l’effort global ».

Il explique que la nouvelle intensité des catastrophes naturelles freine déjà la croissance économique de nombreux pays asiatiques et d’archipels du Pacifique, alors que les dégâts dus aux tempêtes aux Etats-Unis et au Japon pourraient doubler à l’avenir.

Le +24Heures+ note qu’il n’y a plus place à l’échec lors de la conférence de Paris comme ce fut le cas il y a six ans à Copenhague, car le défi est colossal pour toute l’humanité. ‘Il est lamentable de voir des Européens craignent davantage le flux des migrants que la montée des eaux », regrette le journal.

Le journal belge à grand tirage Le Soir titre ‘la Belgique toujours divisée à deux jours de la COP21 », relevant que traditionnellement, la Belgique jouit d’une réputation flatteuse dans les discussions climatiques. Mais le Royaume se présente à la COP21 avec des indicateurs médiocres.

Et pour ne rien arranger, fédéral et Régions ne sont toujours pas parvenus à s’accorder sur la répartition des objectifs belges, ajoute le quotidien, notant que vendredi soir, les négociations entre entités fédérées étaient toujours en cours.

L’Avenir indique dans ce sens que les membres du réseau belge du développement durable – qui comprend des dirigeants d’entreprises, des personnalités académiques ou encore des ONG environnementales ne cachent pas leur ‘grande déception » concernant l’absence d’un accord relatif à la répartition de l’effort climatique entre le Fédéral et les entités fédérées.

Ils feront d’ailleurs part de leur sentiment samedi à la délégation belge qui participera à la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (COP21) à Paris, rapporte le journal.

La Libre Belgique, qui titre ‘le climat, menace niveau zéro », déplore que six ans se sont écoulés sans qu’un accord intrabelge à propos de la répartition de l’objectif climatique 2020 entre les différentes entités du pays soit trouvé.

Lundi, le Premier ministre, Charles Michel, se rendra à Paris où il défendra ‘sans rire » la volonté de la Belgique de conclure un grand accord contraignant de lutte contre le réchauffement climatique, écrit le journal, qui note qu »’on ignore s’il évoquera à quel niveau d’urgence la Belgique évalue cette menace ». ‘Le zéro parait s’imposer », estime-t-il.

En Outre-manche, la presse s’intéresse aux frappes aériennes britanniques contre l’Etat Islamique et les divisions au sein du parti du Labour sur l’intervention militaire du Royaume-Uni en Syrie. Le quotidien ‘Guardian » se fait l’écho de l’appel lancé, au sommet du Commonwealth à Malte, par le président français François Hollande aux députés britanniques pour qu’ils approuvent les frappes en Syrie afin de combattre l’EI en signe de solidarité avec la France.

‘Je ne peux qu’appeler tous les députés britanniques, en solidarité avec la France mais surtout aussi en conscience dans la lutte contre le terrorisme, à approuver cette intervention », a dit le président Hollande, cité par le journal.

Le ‘Daily Telegraph » focalise sur les turbulences qui secouent l’opposition travailliste en raison du bras de fer engagé entre ceux qui soutiennent la ligne pacifiste du chef du Labour Jeremy Corbyn et ceux qui se prononcent en faveur des bombardements des sites du groupe terroriste Daesh en Syrie.

Selon le quotidien ‘Independent », plusieurs députés travaillistes ont appelé au départ de Jeremy Corbyn de la tête du parti du Labour après avoir perdu l’appui de presque de la moitié des députés de l’opposition à la Chambre des Communes au sujet des frappes aériennes en Syrie.

En Espagne, les principaux quotidiens s’intéressent toujours aux réactions internes suite aux attaques terroristes perpétrées à Paris le 13 novembre dernier. Le journal ABC écrit que le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, opposition), Pedro Sanchez, a critiqué le président du gouvernement, Mariano Rajoy, estimant que ce dernier n’a pas coopéré avec la France dans la lutte antiterrorisme.

Son confrère El Mundo indique que la principale formation d’opposition a également demandé au gouvernement de coordonner avec les institutions et les pays européens pour apporter une réponse collective contre le terrorisme.

Dans le même sillage, El Pais souligne que l’agenda de Rajoy ne prévoit aucune réunion avec le président français, François Hollande, pour examiner la possibilité d’offrir un soutien militaire à la France dans une éventuelle intervention militaire en Syrie.

La Razon, de son côté, signale que 69 pc des Espagnols sont favorables au soutien de la France dans sa lutte contre le terrorisme, alors que 54,3 pc des personnes sondées jugent positif le pacte antiterrorisme signé par les principaux partis politiques espagnols.

En Allemagne, les journaux allemands continuent de se faire l’écho du soutien militaire allemand à la France dans la lutte contre Daesh. Frankfurter Allgemeine Zeitung écrit que la France espère former une coalition forte avec le soutien de l’Allemagne pour venir à bout du groupe terroriste Daesh, relevant que cette alliance pourrait inclure l’armée syrienne libre opposée au régime de Bachar Al Assad.

Südwest Presse estime que l’Allemagne est appelée à participer aux frappes aériennes contre Daesh, mais tout en continuant à chercher une solution politique en Syrie et en Irak.

Dans le même ordre d’idée, Der Neue Tag estime que la sécurité de la France et de l’Allemagne passe par le règlement de la Syrie et la stabilité politique dans la région.

La presse portugaise, elle, s’intéresse essentiellement aux défis qui se présentent au nouveau gouvernement fraichement investi, et à l’hommage national rendu vendredi par la France aux victimes des attentats du 13 novembre.

Le ‘Publico » écrit que le gouvernement socialiste minoritaire va devoir discuter chaque semaine ses projets de lois avec les partis de gauche radicale, à savoir le Bloc de gauche, le parti communiste et les verts, une fois validés par le conseil des ministres et avant d’être débattus au parlement.

En vertu de l’accord conclu avec eux, le Parti socialiste devra coordonner ses positions avec celles de ces partis, note le quotidien, rappelant que le programme du XXIè gouvernement a été à nouveau révisé pour tenir compte des mesures proposées dans le secteur de la justice et aussi d’accueillir six propositions du parti PAN malgré qu’il ne soit pas partie à l’accord signé.

De son côté, le Diario de Noticias » note que la France a rendu hier hommage aux 130 personnes, pour la plupart des jeunes, qui ont perdu la vie dans les attentats de Paris revendiqués par l’Etat islamique.

Quelque 2.500 personnes, des survivants, des familles des victimes et des personnalités politiques entre autres, ont assisté à la cérémonie qui s’est déroulée aux Invalides, à Paris, au moment où dans le reste du pays, les Français ont mis des drapeaux tricolores sur leurs fenêtres, ajoute le quotidien.

En cette occasion, le président François Hollande, qui n’a pas caché son émotion, a promis de détruire Daesh, exhortant ses compatriotes de l’aider dans ce combat, en continuant à fréquenter les bars et restaurants, assister aux concerts et aux matches de football et profiter des plaisirs simples de la vie que les djihadistes rejettent, rapporte la publication.

La montée de la tension dans les rapports russo-turcs avec le refus d’Ankara de présenter des excuses à Moscou et les mesures de représailles économiques que commencent à prendre les russes à l’égard des turcs continuent de susciter, samedi, les commentaires de la presse de l’Europe Orientale au côté d’autres sujets à caractère politique ou économique intéressant la région.

L’amplification de la brouille entre la Russie et la Turquie fait la Une de la presse polonaise suite aux durcissements des sanctions de Moscou contre Ankara qui risquent d’impacter l’économie turque.

« La Gazette électorale » écrit que le Kremlin en accusant directement Ankara d’avoir abattu délibérément l’avion de combat russe Su-24 au-dessus de la frontière syrienne, a annoncé une série de mesures de représailles économiques à commencer par l’instauration du visa pour les turcs désireux de se rendre en Fédération de Russie à compter du 1er janvier 2016, une décision qui vient s’ajouter à celle décrétée la veille appelant tous les russes se trouvant sur le territoire turc à rentrer en Russie, en raison de « l’actuelle menace terroriste en Turquie ».

Pour Moscou, poursuit le journal, il est illusoire de maintenir des relations privilégiées avec la Turquie alors que cette dernière a dépassé les limites en s’attaquant à un avion russe en lutte contre les terroristes en Syrie.

La Russie va plus loin en accusant, depuis l’incident militaire, la Turquie d’avoir composé, un tant soit peu, avec l’organisation « état islamique » (EI) et exige des excuses des autorités turques, souligne en substance le journal.

Abondant dans le même sens, son confrère de « Respublica » observe que la Turquie minimise la brouille avec Moscou, ajoutant que le président turc Erdogan souhaite rencontrer le président Poutine, en marge du sommet du climat à Paris pour désamorcer la crise entre Moscou et Ankara, tout en rejetant l’idée de présenter des excuses comme l’exige le chef du Kremlin, décidé à envenimer les rapports avec Ankara. Tout laisse à croire que le torchon va continuer de brûler entre la Russie et la Turquie avec des conséquences néfastes pour l’économie turques, relève la publication.

Evoquant le même sujet, le quotidien russe « Rossiyskaya Gazeta » indique que le Président turc, Reccep Tayyib Erdogan a tenté de joindre par téléphone son homologue russe, Vladimir Poutine, huit heures après le crash du chasseur bombardier russe abattu par la défense anti-aérienne turque. Une information confirmée par le porte-parole du Kremlin, Dimitri Biskov qui a aussi indiqué que le Président turc exprime le désir de rencontrer en tête-à-tête M. Poutine et ce, en marge de la conférence internationale sur le climat COP 21 qui se tiendra le 30 novembre à Paris.

Pour sa part, le journal « Troud » évoque la visite officielle effectuée par le Président français, François Hollande à Moscou pour évoquer avec son homologue russe, Vladimir Poutine, les possibilités d’une coalition internationale pour neutraliser l’organisation terroriste « Daesh ».

Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’intenses pourparlers menées auparavant par le locataire de l’Elysée avec d’autres dirigeants européens, note le journal.

De son côté, le journal « Komsomolskaya Gazeta » révèle que le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé les autorités syriennes à mieux protéger la représentation diplomatique de la Russie à Damas et aussi les ressortissants russes, rappelant que l’ambassade russe a été visée le 23 novembre dernier par un tir de roquette.

En Autriche, le quotidien « Der Standard » évoque les propos de Mme Maria Vassilakou, maire-adjointe verte de Vienne qui suggère pour la première fois l’idée de fixer des quotas pour l’accueil des réfugiés et ce, en raison du fait que la capacité des hôpitaux et l’action des bénévoles arriveront un jour à leur limite.

Dans une interview accordée au journal, Mme Vassilakou qui est également députée régionale et présidente de la section du parti des verts à Vienne, souligne que la définition des quotas est une affaire d’experts auxquels les hommes politiques devront confier l’analyse de la situation et l’étude de cette question délicate.

Pour elle, la ville de Vienne devra investir des milliards d’euros dans les années à venir, notamment dans le domaine de la construction des logements pour les réfugiés, leur éduction et leur santé, estimant que le défi de taille reste la cohésion sociale de manière à garantir une bonne intégration des demandeurs d’asile dans la société autrichienne.

Concernant, par ailleurs, le marché de noël déserté par les Viennois, elle note que cela à un rapport direct avec la peur suscitée par les attentats de Paris.

Chargée du développement urbain, du transport et de la protection de l’environnement à la Mairie de Vienne, Mme Maria Vassilakou, 46 ans, est d’origine grecque. Elle est venue en Autriche à l’âge de 20 pour faire des études d’interprétariat. Elle a été élue pour la première fois maire-adjointe de Vienne en novembre 2000 dans le cadre d’une coalition avec les sociaux-démocrates avant de rempiler tout récemment au même poste à l’issue des dernières élections municipales en octobre dernier. Experte en politique d’immigration, elle est connue pour son opposition farouche contre la droite populiste, rapporte la publication.

Pour sa part, le journal économique « Wirtschaftsblatt » note que l’économie autrichienne a enregistré une croissance de 0,3 pc au troisième trimestre par rapport au deuxième et ce, à la faveur d’une hausse du volume des investissements comme le relève l’institut de recherche WIFO dans son dernier rapport.

La même source indique que le produit intérieur brut de l’Autriche a également augmenté de 0,3 pc au deuxième trimestre de l’année finissante, ajoutant que la progression du PIB au troisième trimestre avait été limitée par la faiblesse persistante de la consommation des ménages.

En Grèce, le quotidien « Ta Néa » évoque les propos du Premier ministre grec, Alexis Tsipras qui a affirmé que son pays ne compte pas rester éternellement dans une position d’observateur de la crise migratoire, appelant l’Union Européenne à trouver des solutions adaptées et plus efficaces sur ce registre et ce, dans le respect des valeurs humanistes.

Il a ajouté que son pays traite les migrants avec humanisme et solidarité et ce, malgré la crise économique alors que dans d’autres pays, la haine et la violence contre les réfugiés commencent à prendre des proportions alarmantes.

Et d’estimer que la fermeture des frontières est un mauvais choix qui mène tout droit à l’impasse et limite la libre circulation dans l’espace Schengen, écrit le journal.

Pour sa part, le quotidien « Ethnos » rapporte que le ministre des affaires étrangères grec, Nikos Kotzias effectuera les 29 et 30 novembre une visite de travail en Iran où il rencontrera notamment son homologue iranien, Jawad Darif, le président du parlement, Ali Larijani ainsi que les ministres de l’énergie et des infrastructures.

Le journal précise que le chef de la diplomatie grecque prendra part aux travaux du forum économique gréco-iranien et donnera également une conférence sur la politique étrangère de la Grèce.

 

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