Europe: La revue de presse quotidienne internationale

Le soutien de la Grande Bretagne et de l’Autriche à la France suite aux attentats de Paris et la visite en Iran du président russe Vladimir Poutine ainsi que la situation économique et financières en Grèce constituent l’essentiel des thèmes traités, mardi, par la presse de l’Europe orientale.
En Pologne, la presse aborde le soutien apporté par la Grande Bretagne à la France dans la lutte contre l’organisation « état islamique » (EI, Daesh) et la situation en Crimée où la tension est montée d’un cran entre la Russie et l’Ukraine.
« Polska » écrit que la France vient de bénéficier du soutien de la Grande Bretagne dans la lutte contre Daesh suite à la visite à Paris du premier ministre britannique David Cameroun, ajoutant que ce dernier a fait part de la détermination de Londres d’élargir ses frappes aux positions des Djihadistes en Syrie.
Après avoir souligné que M. Cameroun soumettra une proposition dans ce sens au parlement britannique, le commentateur du journal observe que le soutien à la France par Washington, Moscou et Londres va resserrer l’étau autour de Daesh qui aura désormais à faire face à la fois aux attaques des alliés en Irak et en Syrie.
Et le journal de souligner que le président Français met les bouchées doubles pour rallier le maximum de puissance à son projet de mettre hors d’état de nuire les éléments de Daesh.
« Gazeta Wyborcza » (La Gazette électorale) évoque la tension entre Kiev et Moscou autour de la Crimée après une coupure de l’électricité dans la presqu’île de Crimée que Moscou accuse Kiev d’en être à l’origine.
Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a suggéré au parlement de suspendre provisoirement le transit de fret entre l’Ukraine et la Crimée, annexée par la Russie en mars2014, en prélude à l’arrêt des échanges commerciaux entre Kiev et la péninsule, souligne le journal qui observe que les autorités de la Crimée ont accusé Kiev d’être responsable de la destruction des quatre lignes ukrainiennes de haute tension qui fournissaient la Crimée en électricité. Et le journal de s’attendre à la détérioration des relations entre Moscou et Kiev après plusieurs semaines d’accalmie dans l’Est de l’Ukraine où le cessez-le-feu entre Kiev et les rebelles séparatistes soutenus par Moscou semble tenir au terme d’un conflit qui a fait plus de 8.000 morts, selon l’ONU.
En Autriche, le quotidien « Der Standard » évoque l’intervention lundi du chancelier fédéral autrichien, Werner Faymann lors d’une journée de commémoration organisée à l’initiative du parlement autrichien à la mémoire des victimes des attentats de Paris, où il a insisté sur l’urgence d’une coopération étroite et agissante entre les pays européens pour faire face au terrorisme, plaidant pour une lutte dans le cadre de la cohésion et le respect des valeurs et de la dignité humaine.
Le chancelier social-démocrate a tenu à souligner que même si son pays est neutre, il ne l’est point face à la terreur, note le journal, appelant au niveau national à une réelle implication de la communauté musulmane pour promouvoir le dialogue des cultures et des religions et faire barrage au discours de la haine et de la violence.
Toujours sur ce funeste registre, le journal « Kurier » indique que la ministre fédérale de l’intérieur, Johanna Mikl-Leitner est bien déterminée à renforcer le dispositif sécuritaire antiterroriste, révélant que la première flic d’Autriche prévoit de créer 2000 postes supplémentaires dans les différents services de police tout en dotant les brigades antiterroriste de nouvelles armes d’appoint et des véhicules blindés de dernière génération.
A cela s’ajoutent, des équipements de protection et de détection des bombes, la modernisation de l’outil informatique et l’acquisition de nouvelles caméras de surveillance, ajoute le journal, notant que le budget total de cette opération coup de poing qui s’étale jusqu’à l’année 2018, est de 300 millions d’euros.
Une opération très coûteuse qui va être menée au détriment du département fédéral de la défense avec notamment pour conséquence la réduction de son budget, du nombre des militaires de 24.000 à 21.000 soldats ainsi que l’abandon de nombreux projets programmés, relève le journal qui indique que cela a donné naissance à une initiative citoyenne portée notamment par d’anciens officiers de l’armée mécontents sous le slogan évocateur « Stop à la destruction de l’armée ».
En Grèce, le quotidien « Ethnos » révèle que la dette publique grecque représentera plus de 187 pc du produit intérieur brut (PIB) en 2016 contre un peu plus de 180 pc l’année en cours, soit plus de 327,6 milliards d’euros contre 316,5 milliards d’euros cette année, indiquant que les prévisions concernant le PIB pour l’année prochaine font état d’un total de 174,43 milliards d’euros contre 175,65 milliards d’euros pour l’année finissante.
Pour sa part, le journal « Ta Néa » annonce la visite prévue à partir de ce mardi du Premier ministre grec, Alexis Tsipras, en Israël et en Palestine, avec principalement au menu des discussions avec les responsables israéliens la coopération dans le domaine énergétique, lesquels tenteront de convaincre leur hôte de ne pas reconnaître l’Etat palestinien comme cela a été l’une des promesses du parti au pouvoir « Syriza ».
De son côté, le quotidien « I Kathimerini » relève que le mécanisme européen de stabilité a autorisé lundi le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de deux milliards d’euros à la Grèce pour avoir rempli toutes les conditions nécessaires exigées par les créanciers.
Le versement de cette enveloppe sera en premier lieu consacré au service de la dette, l’apurement des arrières et le cofinancement des projets financés par des fonds structurels européens, indique le journal qui ajoute que la prochaine tranche d’aide liée au deuxième volet des réformes est d’un montant de l’ordre d’un milliard d’euros et que la Grèce peut parallèlement compter sur une enveloppe de dix milliards au maximum pour recapitalise les quatre principales banques du pays, lesquelles n’auront finalement besoin que de six milliards d’euros puisqu’elles sont désormais capables de lever auprès des investisseurs privés suffisamment de capitaux frais.
En Russie, le quotidien « Kommersant » évoque la visite du Président russe, Vladimir Poutine, à Téhéran pour prendre part aux travaux du troisième sommet des pays exportateurs de Gaz, rappelant que sa dernière visite en Iran remonte à l’année 2007.
De même, le journal « Izvesia » indique que l’entrevue lundi à Téhéran entre le Président russe et le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a été principalement axée sur les derniers développements en Syrie, ajoutant qu’ils ont rejeté tout arrangement politique du conflit imposé par des puissances étrangères.
Pour sa part, le journal « Nezavisimaya Gazeta » consacre un article au rôle des Turkmènes dans le conflit syrien, indiquant qu’ils sont parvenus à reprendre possession de deux villages sous la couverture en soutien des avions de chasse américains et turcs, une première étape pour la reconquête de la ville d’Alep et ce, au moment même où les troupes du régime syrien, soutenus par l’aviation russe, se dirigent vers cette ville.