Europe – La revue de presse quotidienne

L’avion SU 24 abattu par la DC turque fait la Une, mercredi, de la presse de l’Europe Orientale au côté d’autres thèmes à caractère politique, économique ou social intéressant la région.
En Pologne, la presse focalise sur la brusque détérioration des relations russo-turques après que la DC turque ait abattu un avion russe SU-24 qui s’apprêterait à larguer des bombes sur les positions des terroristes en Syrie.
“Respublica” note qu’après plusieurs mises en garde d’Ankara à Moscou sur “des violations” de l’espace aérien turc par des avions russes en lutte contre les positions Daesh et de l’opposition syrienne, un incident militaire vient de se produire entre les deux pays suite à l’avion russe abattu au-dessus de la Turquie, selon Ankara, dans l’espace aérien syrien, d’après Moscou, ajoutant que les autorités font face à une Turquie membres de l’OTAN d’où le ton conciliant observé par Moscou suite à cet incident.
Et le commentateur du journal de rappeler que lors du conflit dans l’Est de l’Ukraine, Moscou, soutenant les rebelles séparatistes, n’hésitait pas de violer l’espace aérien ukrainien en toute impunité. Le journal, qui relève que tout démontre que la Russie ne compte pas envenimer les choses avec la Turquie pour ne pas entrer en conflit avec l’OTAN, n’exclut pas un coup d’arrêt des frappes russes en Syrie.
Enchainant sur le même ton, son confrère de “la Gazette électorale” met l’accent sur la colère du président Vladimir Poutine qui a évoqué des “conséquences sérieuses” sur leurs relations, parlant même d’un “coup de poignard dans le dos” infligé par l’armée turque, qui a abattu un avion russe à la frontière syrienne.
Le journal, qui signale qu’un avion de combat russe Su-24 avec deux pilotes à son bord a été abattu, indique que selon Moscou, l’avion a été touché en Syrie à un kilomètre de la frontière turque et s’est écrasé à quatre kilomètres, en territoire syrien. La Russie regrette, en outre, que la Turquie ait demandé une réunion extraordinaire de l’OTAN, dont elle est membre, au lieu de discuter de ce problème directement avec Moscou, souligne la publication.
En Russie, le journal “Kommersant” souligne que le Président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que l’incident de l’avion russe abattu par la défense anti-aérienne turque aura des conséquences sérieuses sur les relations entre Moscou et Ankara, estimant que cela représente un “coup de poignard dans le dos” de la Russie.
Et le journal de citer les précisions du Kremlin qui indique que l’avion de chasse russe Su-24 a été abattu au dessus du territoire syrien alors qu’il volait à 6000 mètres d’altitude par un missile sol-air venant de la Turquie avant de s’écraser sur le sol syrien, à quatre kilomètres du territoire turc.
De même, le quotidien “Komsomolskaya Pravda” note que les déclarations de protestation du Président russe ont été exprimées alors qu’il se trouvait dans la station balnéaire de Sotchi (Sud Ouest de la Russie) pour une rencontre avec le Roi de Jordanie, Abdellah II, ajoutant que M. Poutine s’est dit consterné par cet incident d’autant qu’il considérait la Turquie comme un pays ami et non pas seulement un voisin.
Pour sa part, le journal “Rossiskaya Gazeta” révèle que l’avion russe visé par l’armée turque était en opération dans le ciel de la ville syrienne Lattaquié contre des postes de l’organisation terroriste “Daesh”, ajoutant, que le Président russe a indiqué que des informations recueillies au travers des missions de reconnaissance font état de l’existence d’importantes quantités de pétrole stockées sur le territoire turc, ce qui laisse supposer un trafic en la matière au bénéficie des terroristes de “Daesh”.
En Autriche, le quotidien “Der Standard” consacre un article sur les récentes prévisions démographiques publiées par l’office autrichien de la statistique (Statistik Austria), lequel prévoit une augmentation de l’ordre de 100.000 personnes par an en Autriche et ce, en raison de l’afflux massif des migrants.
A cette cadence, l’office prévoit même que la barre des 9 millions d’habitants en Autriche sera atteinte d’ici 2022, dont 26 pc ne seront pas nés en Autriche, relevant une tendance au vieillissement de la population, avec 28,8 pc des personnes âgés de 65 ans en 2060 contre un peu plus de 14 pc en 2014.
Toujours sur le registre des chiffres, le journal économique “Wirtschaftsblatt” révèle que les opérateurs autrichiens spécialisés dans la vente en ligne se frottent déjà les mains puisque les prévisions sont très alléchantes avec en prime une augmentation de 15 pc des opérations de vente en ligne à l’approche des fêtes de fin d’année.
La raison du shopping virtuel est liée à la peur suscitée par les attentats de Paris qui pousseraient les gens à éviter les rues commerçantes et les grandes surfaces, note le journal, indiquant que les ventes pendant cette période augmentent habituellement de 50 à 70 pc par rapport aux dix premiers mois.
Tout en relevant que la fièvre acheteuse sera à son maximum entre les 13 et 15 décembre, le journal souligne, à l’appui des prévisions d’un leader mondial de distribution des colis, que les ventes en ligne représenteraient en 2025, 40 pc du total des transactions.
En Grèce, le quotidien “Ta Néa” indique que des milliers de réfugiés, principalement des syriens, des irakiens et afghans, sont depuis cinq jours bloqués à la frontière gréco-macédonienne dans des conditions déplorables, notant que la Macédoine refuse de les laisser franchir la frontière au motif qu’il existe parmi eux des migrants qui ne remplissent pas les conditions en matière de demande d’asile.
Une situation de blocage vivement critiquée par les organisations internationales d’aide aux réfugiés qui demandent aux autorités macédoniennes de lever l’embargo au risque de provoquer une catastrophe humanitaire.
Pour sa part, le journal “I Katimerini” note une baisse notable du nombre des migrants depuis août dernier, indiquant, à l’appui des informations livrées par les autorités grecques, que leur nombre qui se chiffrait auparavant à plus de 50.000 par jour, n’est plus que de 120, voire 30 nouveaux arrivants dans certaines îles grecques.
Le journal explique cette décrue par des conditions météorologiques défavorable ainsi que le renforcement du dispositif de contrôle du côté turc.