Les éditoriaux des quotidiens publiés jeudi commentent, pour l’essentiel, l’action du gouvernement en matière de réformes et la décision du Conseil supérieur de la magistrature de ne plus publier les noms des personnes sanctionnées.
Abordant l’action gouvernementale, Rissalate Al Oumma affirme que le gouvernement a échoué à accomplir la réforme qu’il avait promise. L’éditorialiste juge inadmissible qu’un membre du gouvernement vienne aujourd’hui justifier l’échec de l’Exécutif en matière de gestion de la chose publique et accuser d’autres parties d’être à l’origine de cet échec.
« Le comportement politique du gouvernement et son mode de gestion des affaires des citoyens montre qu’il est un gouvernement qui fait peu de cas des préoccupations des citoyens et de l’intérêt public, ce qui impose à ses composantes de faire une autocritique vu l’approche des élections législatives », note-il.
De l’avis de l’éditorialiste, « la politique que conduit le gouvernement a plongé le Maroc dans l’endettement, généré une hausse des prix des denrées alimentaires et provoqué une dégradation de la situation des secteurs sanitaire et éducatif, ainsi qu’un accroissement dramatique du taux de chômage ».
« Le gouvernement s’est soustrait à toutes ses obligations », juge l’auteur qui appelle l’Exécutif à « prendre ses responsabilités quant aux conséquences et aux réactions que cette politique est susceptible d’engendrer ».
« Les entreprises se méfient des tribunaux », tel est le constat fait par « L’Economiste » qui se réfère à un récent rapport de la Banque mondiale. « Ceci rend le Maroc moins attractif que la Tunisie » qui, pourtant, « reste incapable de protéger la vie de ses touristes et de ses policiers », fait remarquer l’éditorialiste.
Il relève, en outre, que le Conseil supérieur de la magistrature a décidé de ne plus rendre publics les noms des personnes sanctionnées, estimant que cette mesure représente une « grande maladresse, si on désire vraiment conforter les meilleurs en punissant les mauvais ».
« La faute ne peut pas, ne doit pas être couverte par le voile de l’anonymat, sinon toute la magistrature est injustement soupçonnée. Quant à la souffrance infligée aux personnes sanctionnées, nul ne la conteste: une sanction est exactement faite pour cela », argue-t-il.