Editos

Les éditoriaux des quotidiens publiés mercredi se sont focalisés sur la visite qu’effectue SM le Roi Mohammed VI en Inde, les développements de la question de l’intégrité territoriale et le projet de loi de finances pour 2016.
Bayane Al Yaoum aborde la visite que SM le Roi Mohammed VI effectue en Inde. La participation prévue du Souverain au 3ème sommet du Forum Inde-Afrique 2015 traduit de nouveau Sa volonté de renforcer la coopération bilatérale et multilatérale entre les pays du sud, et Son souci de favoriser l’ouverture du continent sur le reste du monde dans le but de servir son développement et les intérêts de ses peuples, relève l’éditorialiste, estimant que les relations maroco-indiennes offrent de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat.
Al Ittihad Al Ichtiraki aborde la question de l’intégrité territoriale. L’éditorialiste indique que la première cause nationale a connu un changement majeur et inédit dans les couloirs du Congrès américain -la plus haute institution constitutionnelle des Etats-Unis- qui a demandé à l’administration de son pays de s’engager politiquement et sur le terrain à soutenir l’Initiative marocaine d’autonomie dans les provinces du Sud.
Cette recommandation préconise d’autoriser “l’utilisation sans condition aucune des aides américaines octroyées au Maroc en faveur de la population sur tout le territoire national, y compris les provinces du Sud du Royaume”, explique l’éditorialiste, notant que cette démarche signifie une reconnaissance implicite de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Rissalate Al Oumma commente le projet de loi de finances pour 2016, notamment les mesures relatives au volet social. Le gouvernement Benkirane a tenté encore une fois de donner un caractère social à ce projet de loi, note l’éditorialiste.
Bien qu’il ait prévu la réduction des disparités sociales et spatiales, l’appui à la cohésion sociale, le relèvement du budget de la santé, la création de nouveaux postes d’emploi, la baisse de l’IS et la création du Fonds de solidarité interrégional, ce texte ne peut occulter le non-espect des engagements que le chef du gouvernement a pris dans le volet social, juge-t-il.
La décision du gouvernement de mettre en chantier une série de mesures sociales ne signifie guère qu’il s’est résolu à tenir les promesses qu’il a données dans ses programmes, restés lettre morte, mais montre au contraire que sa politique sociale n’a jamais eu pour fin l’augmentation des budgets dédiés aux secteurs sociaux, affirme-t-il.
De l’avis de l’éditorialiste, le chemin que le gouvernement a emprunté et la méthode qu’il a adoptée dans la gestion des lois de finances depuis quatre ans n’ont pas favorisé la préservation de la paix sociale, mais ont plutôt exacerbé les tensions sociales dans tous les secteurs.
Sur un autre registre, l’Economiste avance que “deux pièges conditionnent l’avenir du Maroc: la dégradation des ressources naturelles et la baisse des rendements des investissements”.
La première question, celle du gaspillage et de la négligence des ressources naturelles, a été soulignée avec force par le FMI qui pointe du doigt le mauvais usage de l’eau et le non-traitement des déchets solides et liquides, indique l’éditorialiste, notant qu’à ce niveau, “les lois ne sont plus appliquées” et “les pressions politiques ont remplacé la rationalité des techniciens” et ce, “au détriment de la ressource”.
“Quant aux rendements décroissants, c’est la Banque mondiale qui sonne l’alarme…dans le vide pour l’instant”, déplore-t-il, relevant que “des masses colossales d’investissements, pas loin du tiers du PIB, sont mal valorisées, mal utilisées” et que “le plus souvent ce sont les formations médiocres données à la majorité des citoyens qui sont à l’origine des valorisations ratées”.