Editos

Les éditoriaux des quotidiens publiés mardi se sont concentrés sur les protestations des étudiants des facultés de médecine et la marche de solidarité avec le peuple palestinien, organisée dimanche dernier à Casablanca
Bayane Al Yaoum commente les protestations que mènent les étudiants en médecine et les médecins internes et résidents contre le service national sanitaire, un projet que veut mettre en œuvre le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi.
“Bien que le ministre de tutelle ait répété sans cesse que ce service n’est qu’un projet qui peut être modifié ou même supprimé, et que le chef du gouvernement ait rencontré récemment les représentants des protestataires, le problème ne s’est pas résolu et les étudiants ont même renforcé leur contestation, voire fait circuler une pétition demandant la démission du ministre Louardi”, relève-t-il.
L’éditorialiste, qui s’interreoge sur “les arrière-pensées” des protestataires, appelle toutes les parties à s’accorder sur les solutions et entreprendre les réformes d’une manière collective et responsable.
Al Ittihad Al Ichtiraki aborde la marche de solidarité avec le peuple palestinien, organisée dimanche dernier à Casablanca.
Par cette manifestation, le peuple marocain, qui ne s’est pas restreint à défendre ses propres causes, a montré sa capacité à mettre les priorités de la cause palestinienne à l’agenda de ses valeurs et ses grandes positions humaines, souligne l’éditorialiste, notant que cette marche vient conforter les revendications lancées contre la normalisation avec Israël.
La position marocaine, qui a fait de la Palestine une cause nationale, est une position intelligente et stratégique, juge-t-il.
Sur un autre registre, l’Economiste s’intéresse au vote prévu aujourd’hui par le Parlement européen pour le marché unique de télécoms.
“La jurisprudence qui pouvait s’y écrire est attendue sur la gouvernance d’Internet. Le débat touche l’un des principes fondateurs du réseau des réseaux, sa neutralité, laquelle préconise notamment qu’il n’y ait pas de discrimination dans son utilisation. Le réseau s’est affranchi à sa création des impératifs de contrôle centralisé mais a eu au fil du temps de plus en plus de mal à gérer son statut de bien public”, note l’éditorialiste.
“En dépit d’une “asymétrie dans les rapports de force dans le grand jeu mondial des négociations, le Maroc pourra difficilement continuer de s’affranchir de cette mobilisation qui l’interpelle d’ores et déjà sur le financement des infrastructures télécoms, les modèles économiques des différentes parties prenantes d’Internet, qu’il s’agisse de fournisseurs d’accès, de contenu ou de régulateur”, estime-t-il.