Diselgate : Le groupe Renault visé par une information judiciaire concernant ses moteurs diesel

Le groupe automobile français Renault est sous le coup d’une information judiciaire concernant une éventuelle “tromperie” sur les émissions polluantes de ses véhicules diesel, a-t-on indiqué vendredi de source judiciaire.
Selon la même source, trois magistrats du parquet de Paris ont été chargés d’enquêter sur les dispositifs utilisés par le constructeur français pour le contrôle des émissions polluantes de ses véhicules diesel. L’annonce de cette information judiciaire a eu pour conséquence une chute conséquente du titre Renault à la Bourse de Paris.
L’information judiciaire s’inscrit dans le cadre des investigations menées en France, au lendemain de l’éclatement du scandale Volkswagen, où une commission constituée d’experts indépendants a été chargée d’effectuer des tests sur une centaine de véhicules vendus en France et dont les travaux avaient révélé d’importants dépassements des seuils de pollution chez certains constructeurs, en particulier chez Renault.
D’autres investigations ont également été effectuées sous l’égide du ministère de l’Économie, par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur une douzaine de marques automobiles commercialisant des véhicules diesel en France. Dans ce cadre, une série de perquisitions ont été menées au siège social de Renault, dans son centre technique de Lardy (Essonne) et au Technocentre de Guyancourt (Yvelines). Les conclusions de l’enquête ont été transmises au parquet de Nanterre qui s’est dessaisi la semaine dernière au profit du parquet de Paris, selon les médias français.