Crise des enseignants-stagiaires: Benky persiste et signe

Le Chef du Gouvernement a décidé d’interdire le rassemblement des enseignants-stagiaires prévu ce jeudi.
Une décision première depuis l’adoption de la nouvelle constitution ! Abdelilah Benkirane empêche clairement les enseignants-stagiaires de tenir une manifestation le jeudi 14 avril à Rabat, et ce dans un communiqué émanant de son département expliquant les raisons de cette interdiction.
En effet, la Coordination des enseignants –stagiaires comptait dans son plan de protestation, contre l’absence de dialogue et la manière musclée utilisée par le gouvernement pour imposer ses décisions, d’organiser une marche vers la capitale du royaume. Or, le Chef du Gouvernement continue de faire la sourde oreille et prend la résolution ferme et déterminée de bloquer cette action protestataire par tous les moyens.
Une initiative qui transgresse bizarrement l’esprit de la constitution 2011 qui garantit le droit à l’expression alors que des voix à l’intérieur même du gouvernement s’élèvent pour suggérer des issues à la crise. Pire encore, cette résolution sans précédent risque d’être l’unique au Maroc puisque l’histoire ne se rappelle rien de tel au cours des mandats des gouvernements antérieurs.
Monsieur Benkirane connu par son entêtement continue donc sur sa lancée nulle et non avenue et condamne les fils du peuple au silence, les menaçant d’intervenir durement et sévèrement pour bloquer toute forme de protestation de leur part. Ces jeunes stagiaires n’ont pas l’intention de cesser leur mouvement et menacent même de se suicider collectivement ou de s’auto-immoler.
Ainsi, après l’interdiction de voyager même à pied et l’intervention musclée des forces de l’ordre entraînant des blessures graves, en voilà une autre astuce choisie par le Chef du Gouvernement d’intimider les enseignants-stagiaires. Et que dire des « Fantômes » et des « Crocodiles » qui donnent du fil à retordre à Monsieur Benkirane se trouvant dans l’impossibilité de leur apprendre une leçon et de les amener à stopper leurs mauvaises actions. Car, ces futurs enseignants sont pauvres et viennent de couches sociales très démunies !
Finalement, ces jeunes sont des marocains et doivent être écoutés car ce sont les enseignants de demain, ceux qui se chargeront de mettre nos enfants sur les bons rails du savoir et de l’éducation. Alors Monsieur Benkirane, même si tu as raison avec tes décrets, le peuple marocain exprime toute sa compassion avec ces enseignants-stagiaires en raison de vos décisions précipitées, irréfléchies et dépourvues de clairvoyance.
Jamal Khayr Eddine