La British Medical Association (BMA) a confirmé jeudi l’accord conclu entre le gouvernement britannique et les médecins internes du secteur public, rattachés au National Health Service (NHS), pour éviter une nouvelle grève dans le secteur de la santé.

Selon la BMA, médiateur dans le conflit opposant les médecins internes au gouvernement à propos d’un nouveau contrat de travail controversé, les deux parties sont parvenues à un accord permettant aux médecins de bénéficier de primes pour compenser les baisses de salaires décidées par le gouvernement lors des permanences des week-ends.

Le nouvel accord sera soumis au vote de l’ensemble des médecins internes (juniors) pour approbation et devrait entrer en vigueur dès le mois d’août s’il est validé.

Les médecins internes du secteur public britannique ont organisé ces derniers mois plusieurs grèves pour protester contre la volonté du gouvernement d’introduire un nouveau contrat qui diminuera leur salaire et les obligera à travailler plus longtemps.

Le gouvernement avait proposé d’inclure les samedis et les soirées jusqu’à 22 heures dans les horaires de travail payés au tarif normal en contrepartie d’une augmentation de salaire de 11 pc.

Mais les médecins ont refusé ce nouveau statut, estimant qu’il pourrait leur imposer des semaines de travail de cinquante à soixante heures alors qu’une directive européenne fixe la limite à quarante-huit heures.

Chaque partie a campé sur ses positions, ce qui a mené à plusieurs débrayages et poussé la British Medical Association (BMA) à intervenir en tant que médiateur pour préserver l’intérêt des patients.

Selon le ministre britannique de la Santé Jeremy Hunt, le nouvel accord apporte “des changements importants au contrat des médecins” et constitue “une véritable avancée pour les patients, les médecins et le NHS”.

Pour sa part, la British Medical Association (BMA) a estimé que les négociations ont permis d’aboutir à des conditions de travail “équitables”.

Le gouvernement britannique s’est dit déterminé à œuvrer pour l’amélioration de la qualité des services dans les hôpitaux et la mise à niveau du NHS, le système de santé public britannique qui compte plus de 50 000 médecins internes, soit le tiers du corps médical du pays.