La ville d’Agadir accueillera en septembre prochain la deuxième édition du Climate Chance, un sommet mondial des acteurs non-étatiques engagés contre le dérèglement du climat.

Après Nantes en France, le choix a été porté sur la capitale du Souss pour abriter cet évènement (du 11 au 13 septembre) qui rassemblera collectivités, entreprises, associations, syndicats, organismes scientifiques et citoyens de différents parties du monde mobilisés face à ce phénomène, ont annoncé lundi à Agadir les organisateurs de ce Sommet qui se veut un trait d’union entre la COP 22 à Marrakech et la COP 23.

A l’occasion de cette annonce, une convention de partenariat a été signée entre l’association Climate Chance représentée par son président, le sénateur français Ronan Dantec et le président du conseil régional Souss-Massa, Brahim Hafidi, en présence notamment de la ministre déléguée chargée de l’environnement, Hakima El Haité et du wali de la région, Zineb El Adaoui.

Point d’étape des engagements pris, vitrine des activités concrètes, cet évènement entend réaffirmer, indique-t-on, l’importance des réalisations portées par l’ensemble des acteurs non étatiques sans lesquels les Etats ne pourront atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris sur le climat.

Quelques mois après la COP22 et juste avant la COP23, le Climate Chance d’Agadir sera l’occasion de faire un bilan de l’avancement des initiatives engagées et de redynamiser l’implication de tous les acteurs pour le climat, a indiqué à ce propos Mme El Haite qui a souligné l’extrême importance du rôle des acteurs non-étatiques pour relever le défi de la réduction des émissions à effet de serre surtout pour le continent africain.

La ministre a rappelé à ce propos que la 22e session de la Conférence des Parties sur le Climat dans la ville ocre a été « la COP de l’action » avec une forte dimension africaine, citant les multiples décisions prises et les initiatives lancées, dont « L’Appel de Marrakech » et et l’Agenda global de l’Action ainsi que les initiatives centrées sur les enjeux propres au continent, telles celles portant sur l’énergie ou pour l’adaptation de l’agriculture.

Tout en soulignant l’impératif de construire un modèle de développement durable sur le continent, la responsable a indiqué que le Maroc, en tant que modèle de la transition vers les énergies propres, est engagée à partager son savoir-faire et son expertise avec les autres pays du continent pour bâtir des économies plus résilientes.

Pour le wali de la région Souss-Massa et le président du conseil de la région, le prochain rendez-vous d’Agadir capitalisera sur ce bilan très positif et valorisera l’engagement de la région, du Royaume et au-delà de l’ensemble du continent africain face aux enjeux climatiques.

Pour sa part, le climatologue français, Jean Jouzel, ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le Giec), lauréat du prix Nobel de la paix en 2007, a souligné qu’il est impératif de maintenir la mobilisation de tous face aux changements climatiques, relevant en particulier le rôle primordial de l’implication des acteurs non-étatiques.

Un appel à contributions a été lancé à cette occasion par les organisateurs du Climate Chance pour assurer les financements nécessaires au succès de ce rendez-vous qui doit s’articuler autour de plusieurs plénières, ateliers et forums avec l’objectif d’échanger et partager les solutions concrètes sur des thématiques liées au climat allant de la forêt à l’habitat durable en passant par la mobilité et la transition énergétique.