Charlie Hebdo: Dérape sur la souffrance humaine

La Russie reçoit avec écœurement et colère les caricatures du journal satirique français Charlie Hebdo sur l’A321 russe qui s’est écrasé samedi 31 octobre dernier faisant 224 morts.
Charlie Hebdo tourné en dérision la catastrophe de l’avion russe sur le désert de Sinaï, intitulant la première caricature « Daesh: l’aviation russe intensifie ses bombardements » et montrant des débris de l’avion avec des parties de corps humains tombant sur un combattant de l’EI. La seconde caricature représente un crane avec des lunettes de soleil et en arrière-plan un avion fumant, le dessinateur l’a intitulé « Les dangers du low-cost russe. J’aurais dû prendre Air Cocaïne ». La première caricature fait référence aux frappes aériennes russes contre des positions de l’EI, la seconde à l’arrestation des deux pilotes français impliqués dans une affaire de trafic de drogue.
Les réactions en Russie mais aussi ailleurs ne se sont pas fait attendre notamment sur différents réseaux sociaux. « Blasphématoires », « ignoble sacrilège », « indignes », «une provocation manifeste»…des réactions multiples et virulentes. Certains vont jusqu’à se demander pourquoi les caricaturistes auteurs de cette « sordide indélicatesse » n’ont pas caricaturé le personnel de Charlie Hebdo, abattus par les deux djihadistes en janvier dernier. D’autres à se demander s’il y aura quelqu’un pour afficher sa solidarité cette fois-ci en publiant le fameux « Je suis Charlie ». Aujourd’hui, deux nouveaux hashtags #Charlie Hebdo et #Je ne suis pas Charlie ont inondé les réseaux sociaux.
Charlie Hebdo avait fait scandale en provoquant une vague de manifestations dans les pays musulmans suite à leurs dessins caricaturant le prophète Mahomet.
Pour rappel, l’avion de ligne russe s’est écrasé dans le centre de la péninsule du Sinaï, samedi 31 octobre. L’avion devait relier les villes de Charm El-cheikh, en Egypte, à Saint-Pétersbourg. 217 passagers, principalement des touristes russes ainsi que 7 membres d’équipage se trouvaient à bord au moment du crash.