Changement climatique: Des plans territoriaux adaptés pour défendre les régions

S’adapter aux changements climatiques! A la veille de la COP22, les villes marocaines rivalisent d’ingéniosité en matière de conférences vertes pour trouver chacune sa solution.
Dans le Souss, le tissu associatif et civil régional s’est réuni en grand nombre pour plancher sur la question, «mais surtout parvenir à établir au final une stratégie prête à l’emploi que nous allons présenter et défendre lors de la participation de la région Souss Massa à la COP22», note Brahim Aarab, président de la coalition régionale du droit à la justice climatique. Et c’est sur les résultats de l’étude relative à l’élaboration du Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC), avec ses deux volets «atténuation» et «adaptation» que la mission pourra être menée.
En gros, l’atténuation ne pourra s’effectuer qu’en changeant de modes de production et de consommation. «L’objectif est de tenter de maintenir le réchauffement à 1,5° C, en-dessous du seuil fatidique des 2°C convenus par les protocoles internationaux», explique Ahmed Boutgourine, président de la commission régionale de l’environnement.
Mention est aussi faite à la réduction des émissions de GES de 42% à l’horizon 2030, selon un scénario «cours normal des affaires» (CNA), jusqu’à atteindre zéro émission d’ici 2100. Dé-carbonisation de la production électrique, l’afforestation, stratégies spéciales pour les secteurs sensibles (transports, bâtiments, industrie), des paramètres pris en compte évidemment pour l’élaboration du PTRC qui servira d’outil de gouvernance environnementale. Il s’agit d’une approche pour contribuer à l´effort national en matière de lutte contre les effets du changement climatique en intégrant les spécificités locales.
Une convention du ministère de l’Environnement/région Souss Massa vient d’être conclue à cet effet. Plusieurs actions intégrées concernent ainsi les volets: atténuation et adaptation. La composante adaptation a bénéficié d’un appui financier du programme Pro GEC/GIZ. Elle permettra de mettre en place un plan territorial plus pragmatique.
Le PTRC a été planifié dès son démarrage, selon une approche concertée et participative. «Il a fait appel à plus d’une quarantaine d’Institutions publiques et est resté ouvert tout au long de son montage au tissu associatif et aux entreprises privées», explique Khadija Sami, directrice de l’observatoire régional de l’environnement durable.
Fatiha Nakhli
L’économiste