Brésil : le directeur de la prison Anisio Jobim de Manaus limogé pour corruption

Les autorités de l’Etat de l’Amazonas (nord) ont limogé, mardi, le directeur de la prison Anisio Jobim suspecté d’avoir perçu des pots de vin de la part de la faction criminelle qui a orchestré le massacre de 56 détenus dans cet établissement pénitentiaire de Manaus.
Jose Carvalho da Silva a été accusé par des détenus d’avoir perçu des pots de vin de la part du gang Familia da Norte (FDN) en contrepartie de l’entrée d’armes et de drogues dans cette prison, précise un communiqué du gouvernement de l’Amazonas.
La décision a été confirmée par le Secrétaire à la Sécurité publique de l’Etat de l’Amazonas, Sergio Fontes, qui a affirmé que Da Silva devra répondre des accusations portées contre lui par les détenus, dont deux ont été tués lors du massacre survenu début janvier.
Da Silva, qui occupait les fonctions de directeur adjoint, a été nommé il y a quelques jours au poste de directeur de la prison Anisio Jobim, où 56 détenus, membres pour la plupart du Primeiro Comando da Capital, un gang rival du FDN, ont été tués.
Le licenciement du responsable brésilien coïncide avec le déploiement de 200 hommes d’une force nationale, composée d’agents de la police militaire, d’experts de sécurité et de pompiers, dans les Etats de l’Amazonas et de Roraima (Nord).
Selon le ministère brésilien de la justice, la moitié des effectifs de cette force spéciale a été déployée à Manaus pour assurer la sécurité aux alentours des prisons et pour chercher les détenus évadés, tandis que les 100 autres ont été déployés à Roraima.
Le gouvernement a également envoyé des équipements de sécurité et a autorisé le transfert de détenus de sept Etats vers des prisons fédérales.
Ces mesures visent a éviter que ne se reproduise le massacre d’une centaine de détenus à Manaus et à Boa Vista