Beyrouth: Des parlementaires arabes louent l’expérience marocaine pionnière en matière de consolidation des droits des femmes

Plusieurs parlementaires, hommes et femmes, issus de nombre de pays arabes, ont été unanimes à souligner, jeudi à Beyrouth, que l’expérience marocaine en matière de consolidation et de promotion des droits de la femme, est pionnière” et exemplaire”, à même de servir de modèle à suivre.
Les participants au congrès régional de la coalition des femmes parlementaires arabes, placé sous le signe “la consolidation de la qualité et des droits de la femme dans le code pénal”, ont ajouté que l’adoption par le Parlement marocain de la proposition de loi portant réforme de l’article 475 du Code pénal, prévoyant la levée de l’immunité sur le violeur et l’interdiction pour lui d’épouser la victime, est en soi une grande réalisation” et un développement remarquable” en la matière.
Dans ce sillage, la présidente de la Commission femme au parlement libanais, Mme Gilberte Zouin, a appelé les parlements arabes à emprunter cette voie pour combattre la violence à l’égard des femmes dans toutes ses formes, à travers l’abrogation des dispositions du code pénal notamment celles autorisant l’arrêt de poursuites judiciaires contre le contrevenant en cas de mariage avec la victime.
De son côté, le secrétaire général de l’Union des parlements arabes, Noureddine Bouchkouj, a mis en avant l’annulation par le Maroc, via son parlement, de toutes les réserves émises, auparavant, concernant la convention portant sur la lutte contre les différentes formes de discrimination à l’égard des femmes.
Dans une déclaration au nom de l’Institut Arabe de Formation Parlementaire, M. Bouchkouj a fait savoir que cette démarche a eu pour effet de donner une forte impulsion” à la société civile dans le sens d’une incitation à œuvrer en vue d’une participation complète et une égalité effective entre l’homme et la femme.
De son côté, le président du parlement libanais, Nabih Barri dans une allocution lue en son nom, a émis le vœu de voir ce meeting, servir de plateforme pour tirer profit des expériences arabes pilotes en la matière, en l’occurrence les expériences marocaine et égyptienne.
Initié en partenariat avec l’institut arabe de formation parlementaire, le parlement libanais, et la Fondation Westminster pour la Démocratie, ce congrès connait la participation du Bahreïn, Maroc, Palestine, Liban, Soudan, Tunisie et de l’Egypte.
Deux jours durant, ce conclave traitera de plusieurs questions notamment, l’expérience marocaine à la lumière de l’abrogation de l’alinéa 2 de l’article 475 du Code pénal”, l’expérience égyptienne à travers l’annulation des articles 290 et 291” et un aperçu sur les lois régissant le viol dans les pays arabes”.