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Aviation civile: le Maroc ambitionne de devenir une plateforme de connectivité entre l’Afrique et l’Europe

Le Maroc, ayant la volonté de devenir un jour la plateforme de connectivité par excellence entre l’Afrique et l’Europe, et ne cessant de susciter de plus en plus l’engouement de forts collaborateurs mondiaux de l’aéronautique, pour une installation dans le Royaume, est décidément résolu à hâter sa croissance en matière d’aviation civile, pour qu’il ne soit pas à la traîne d’une nouvelle ère de développement durable conçue à l’échelle planétaire.

« Travailler ensemble pour qu’aucun pays ne soit à la traîne », tel est pour 2015 le thème de la Journée de l’aviation civile internationale, célébrée lundi afin de mettre en relief l’importance de l’aviation en tant que moteur de connectivité mondiale, et sensibiliser au rôle que joue l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) en aidant les Etats à coopérer et à mettre au service de l’humanité, tout entière, un réseau de transport rapide et véritablement planétaire.

C’est une occasion aussi pour s’arrêter sur les avancées réalisées par le Maroc dans le secteur de l’aviation civile, particulièrement en termes de promotion des investissements dans le secteur aéronautique et puis de création de synergies entre développement économique et développement social, notamment en matière de création de postes d’emploi prometteurs.

En effet, le Royaume n’hésite à booster davantage sa coopération avec des investisseurs étrangers de renommée dans un secteur vital qu’est l’aéronautique. Cette ambition s’est encore soldée, tout récemment, par la pose de la première pierre pour la construction de la 2ème usine de Stelia Aerospace qui sera dédiée à la fabrication d’aérostructures, avec à la clé 400 à 500 emplois directs.

« La destination Maroc est d’ores et déjà inscrite dans la carte mondiale de la construction aéronautique. Elle peut se prévaloir de véritables centres d’excellence avec une main d’œuvre qualifiée, un réseau de sous-traitants dense, le tout permettant d’avoir des perspectives d’avenir et de croissance aux opérateurs de l’aéronautique », avait déclaré Cédric Gauthier, président de Stelia Aerospace, filiale d’Airbus, qui existe au Maroc depuis 1951, à travers Maroc Aviation.

Au lendemain de la pose de la première pierre de cette usine, l’équipementier aéronautique français Latécoère a, à son tour, annoncé l’ouverture d’une usine à Casablanca. Le groupe basé à Toulouse a annoncé qu’il va investir plus de 107 MDH pour sa première implantation au Maroc, via sa filiale LATelec.

L’usine de Casablanca, qui s’étendra sur près de 6.000 m2 et produira des meubles avioniques pour les Airbus A350 et A320, devrait compter 300 salariés à horizon 2018, confortant ainsi l’ambition du Maroc qui envisage, dans le sillage de son Plan d’accélération industrielle, de créer 500.000 emplois industriels à l’horizon 2020.

D’ailleurs, l’aéronautique avec un rythme de croissance annuel de près de 15 pc, est susceptible, estimaient des experts du secteur, de contribuer à la concrétisation de cet objectif, d’autant plus que l’opération de lancement, en juillet dernier, des quatre premiers écosystèmes aéronautiques dans les filières de l’Assemblage, du Système électrique-câblage et harnais (EWIS), de l’Entretien-réparation et révision (MRO) et de l’Ingénierie, devraient contribuer, d’ici 2020, à créer 23.000 nouveaux emplois et à drainer plus de 100 nouveaux acteurs.

Autre carte à la main, les prestations de l’AIAC Mohammed VI qui a pour première mission d’assurer la formation des ingénieurs et cadres de haut niveau préparés à toutes les étapes de la carrière et aux évolutions rapides du secteur de l’aviation civile.

Ce pôle d’excellence de l’enseignement supérieur et de la recherche aéronautique, s’est bel et bien vu décerner le statut « Centre de Formation Régional d’Excellence », du Programme « TRAINAIR PLUS » de l’OACI, rejoignant ainsi le cercle très fermé des établissements de formation dans le monde, titulaires de cette reconnaissance d’excellence.

Le Maroc semble ainsi bien parti pour renforcer encore plus sa visibilité comme plateforme aéronautique compétitive, en s’engageant dans une dynamique de croissance robuste et soutenue, le tout permettant au secteur de gagner en performance et en attractivité aux yeux des investisseurs étrangers.

La Journée de l’aviation civile internationale a été établie en 1994 dans le cadre des activités marquant le 50ème anniversaire de l’OACI.

En 1996, au titre d’une initiative de l’Organisation et avec l’assistance du gouvernement du Canada, l’Assemblée générale de l’ONU a officiellement déclaré le 7 décembre Journée de l’aviation civile internationale dans le système des Nations Unies.

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