L’attaque terroriste perpétrée, vendredi soir dans le centre de la capitale burkinabè, a fait 23 morts de 18 nationalités différentes, a-t-on indiqué de source sécuritaire à Ouagadougou.
Un bilan partiel du ministère de l’Intérieur, relayé samedi par l’Agence d’Information du Burkina (AIB), fait état de 23 personnes tuées issues de 18 nationalités, de 33 blessés et de 126 otages libérés.
Des assaillants, dont le nombre exact n’est pas encore connu, rappelle-t-on, ont attaqué vendredi en début de soirée le café-restaurant Cappuccino et l’hôtel Splendid, situés au cœur de la capitale burkinabè.
Les forces spéciales burkinabè, appuyées par des forces étrangères (françaises et américaines) ont menée des assauts sur les deux établissements pour déloger les assaillants et libérer les otages.
Les assauts ont pris fin samedi matin mais des opérations de ratissage se poursuivent, et la zone de l’attentat, revendiquée par le groupe terroriste « Al-Qaïda au Maghreb Islamique » (Aqmi) demeure bouclée par les forces de sécurité.
Quatre assaillants ont été neutralisés lors des assauts.
Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré qui s’est rendu samedi à l’hôtel Splendid, l’un des grands hôtels de la capitale très prisé par les expatriés, a appelé le peuple burkinabè au « courage » et à la « vigilance ».
Plusieurs pays, dont le Maroc, ont condamné vigoureusement cette attaque, la première du genre dans la capitale burkinabè et qui est intervenue quelques heures seulement après une attaque à la roquette orchestrée par une vingtaine d’assaillants lourdement armés dans l’extrême nord du pays, provoquant la mort d’un gendarme et d’un civil.
»Le Royaume du Maroc condamne avec la plus grande vigueur les attaques terroristes perpétrées à Ouagadougou, qui ont fait des dizaines de victimes », indique samedi le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué.
« Le Royaume du Maroc qui a soutenu et appuyé le processus démocratique de la transition, qui a permis au Burkina Faso de jeter les bases de la stabilité politique, dénonce ces attaques dont le but est de porter atteinte à la paix et à la concorde dans ce pays frère et à saper les efforts entrepris avec le soutien de la communauté internationale pour permettre d’assoir des institutions démocratiques, librement choisies, par le peuple burkinabé », souligne la même source.
A noter qu’une Marocaine a été blessée lors de l’attaque mais son état de santé ne suscite pas d’inquiétude.