Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a décidé de mettre fin aux fonctions de deux généraux qui étaient à la tête du commandement de deux importantes Régions militaires.
Il s’agit du général-major Habib Chentouf, commandant de la 1ère Région militaire (Blida) et du général-major Saïd Bey, commandant de la 2ème Région militaire (Oran).
C’est le général-major Ali Sidane, commandant de l’Académie militaire de Cherchell qui a été choisi pour succéder à Habib Chentouf alors que le général-major Meftah Souab qui occupait le poste de commandant de la 6ème Région militaire (Tamanrasset) a rejoint l’Oranie pour succéder à Saïd Bey.
Selon des observateurs de la scène politique en Algérie, le nouveau remaniement qui a touché le commandement de l’armée s’inscrit, a priori, dans la continuité des changements opérés par Bouteflika depuis l’éclatement de l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis à Oran.
Au limogeage de l’ex-chef de la police, Abdelghani Hamel, et celui de la Gendarmerie nationale, Menad Nouba, ainsi que l’écartement des deux généraux-majors Mokdad Benziane et Boudjemaâ Boudouaouar, respectivement ex-directeur du personnel et ex-directeur central des finances au ministère de la Défense nationale, viennent s’ajouter aujourd’hui les deux changements à la tête de deux Régions militaires.
En faisant un petit calcul, c’est pas moins de six généraux-majors qui ont été «démis» depuis la chute de Kamel El Boucher, le présumé principal accusé dans l’affaire de la cocaïne.
En fait, selon certaines indiscrétions, les deux derniers changements semblent être des dégâts collatéraux de cette affaire qui a pris naissance à Oran.
En plus des généraux, il y a eu le départ d’une multitude de cadres de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), mais aussi des mises à la retraite et des mutations qui ont été opérées dernièrement dans plusieurs ministères comme celui de la Justice ou encore au sein de l’administration publique.