Akhannouch poursuit son périple dans les régions, la restructuration du parti en priorité

Le président du RNI, Aziz Akhannouch est un homme pressé et bien déterminé. Depuis qu’il a été élu à la tête du parti de la Colombe en octobre dernier, il a pris son bâton de pèlerin pour sillonner les quatre coins du Maroc.Ce jeudi, il fait escale à Guelmim avant une étape très attendue à Agadir dans quelques jours.
En leader confirmé et habile communicateur, il répète à ses bases que la priorité aujourd’hui est à la restructuration et la modernisation du parti pour un meilleur ancrage dans la société.
Tout au long de cette campagne de mobilisation, le nouveau chef de file des Rnistes décline les grands axes de sa stratégie de relance pour rétablir la confiance dans la politique.
Cette mission dantesque de refonte est engagée pourtant à l’heure où Aziz Akhnnouch est aussi un homme clé des négociations pour la formation du gouvernement très attendu par les Marocains.
Aujourd’hui, il a clairement montré que la priorité est d’abord au parti car il poursuit ses tournées dans les régions, l’occasion aussi pour lui, pour décliner les orientations politiques du parti, expliquer le bien fondé de ses alliances et répondre également aux accusations qui le visent personnellement par ses détracteurs.
Hier à Casablanca, il a clairement pointé du doigt les milices du PJD, sans le nommer, qui tentent de lui faire porter la responsabilité de la paralysie qui dure depuis trois mois et qui pèse énormément aujourd’hui vu les échéances importantes qui attendent le Maroc.
Le patron du RNI a tenu à rappeler à cet effet que c’est bien le chef de gouvernement désigné qui est le responsable de cette situation préjudiciable qui vire aujourd’hui à la crise, plombe les autres institutions et porte clairement atteinte à l’image du Royaume.
Avec «le carton rouge» de Benklirane, il n’y a point de place, selon Akhannouch, pour parler encore de possibles consultations avec le PJD.
En allant à la rencontre des militants dans les régions, Akhannouch montre à quel point la remobilisation des bases est cruciale pour réhabiliter l’action et l’image des partis.
Aujourd’hui, il est en effet impératif de redonner du sens aux convictions politiques, remobiliser les électeurs après des taux d’abstention élevés qui trahissent une absence de confiance dans le jeu politique, et miser sur l’action et la proximité pour répondre aux attentes et aux préoccupations urgentes des Marocains à tous les niveaux ainsi que les défis qui attendent le pays sur la scène continentale.