Agadir: Marasme dans le secteur des ventes des produits de l’artisanat

La tension monte d’un cran entre la toute récente association Al Inbiâte des bazaristes, fraichement créée le 30 novembre dernier à la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services d’Agadir, et des bazaristes du centre-ville, de la zone hôtelière, des complexes commerciaux et de souk Alhad.
Dans une lettre adressée au wali de la région Souss Massa et gouverneur de la préfecture Agadir Ida Outanan le 7 décembre dernier, portant une soixantaine de signatures, les propriétaires des bazars ne donnent aucun crédit à l’Association Al Inbiâte, qui, pourtant, s’est fixée comme objectif de défendre les intérêts communs à la profession contre les abus.
Le secteur des produits de l’artisanat connaît depuis quelque temps une stagnation préjudiciable au développement du secteur. L’activité touristique au ralenti plonge la ville d’Agadir dans le marasme commerciale dans ce secteur hautement dépendant de l’activité touristique. La concurrence rencontré de la part d’établissement touristique qui développent de façon illégale, au sein même de l’hôtel une activité commerciale à base de produits de l’artisanat pour garder le client un maximum de temps sous ses murs.
Levier important dans le tissu socioéconomique de la région, l’artisanat emploie près de 67 mille personnes actives dans près de 14 mille unités. Les exportations des produits artisanaux ont dépassé 11,7 millions dirhams (MDH) en 2013, contre 7,2 en 2012.
Le plan de développement régional de l’artisanat (2010/2015), lancé pour un montant de 249.5 MDH et ciblant 51 projets, prévoit d’atteindre un chiffre d’affaires de 1,195 milliard de dirhams (MMDH), générer 37.162 postes d’emploi permanents en milieux rural et urbain et de former 5054 lauréats des centres de formation professionnelle.
Les métiers d’artisanat dans la région couvrent une riche palette de produits allant de la bijouterie (argent), poterie, tapis et cuir (Tiznit) aux produits de tannerie, textile et poterie (Taroudant), en passant par le cuir et la maroquinerie (Chtouka Aït Baha), le segment fer forgé, menuiserie, sculpture sur bois, broderie et poterie (Agadir Ida Outanane et Inezgane Aït Melloul) et la tapisserie, cuir, bijouterie et poterie (Tinghir, Ouarzazate et Zagora).