Agadir : La réserve de biosphère de l’arganeraie, un observatoire du changement climatique

La réserve de biosphère de l’arganeraie constitue un observatoire du changement climatique et du développement durable, ont souligné vendredi à Agadir des participants à un atelier marqué par un appel à faire entendre la voix de cet espace forestier unique lors de la COP22 eu égard à son rôle notamment dans l’adaptation et l’atténuation.
“Etant la conférence de l’action, la COP22 constitue une opportunité pour démontrer le rôle de l’arganeraie, à l’instar des autres réserves de biosphère, en tant qu’espace territorial de recherche de solutions innovantes en matière d’adaptation et d’atténuation au changement climatiques”, a-t-on indiqué à l’ouverture de la rencontre organisée par le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification en collaboration avec l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).
La forêt d’arganier qui s’étale sur une superficie de 2,5 millions d’hectares, est confrontée à d’importants défis en termes d’aléas climatiques et des suites des modes d’exploitation parfois excessifs. En 1998, elle a été déclarée par l’UNESCO première réserve de biosphère au Maroc.
L’atelier d’Agadir a servi d’occasion pour mettre en exergue les actions mises en œuvre pour la conservation et la mise en valeur de cette réserve à travers une approche multidisciplinaire et intégrée en vue de soutenir la lutte contre le changement climatique, ainsi que la conservation et le développement socio-économique.
Plusieurs intervenants ont souligné, par ailleurs, l’influence déterminante de la biosphère sur l’atmosphère et le réchauffement climatique. Les forêts, les océans, les sols, les prairies et les zones humides sont au cœur du cycle du carbone et du devenir de l’atmosphère.
“La modification des couverts forestiers et herbagers est ainsi responsable de près de 25% des émissions de gaz à effet de serre et diminue durablement la quantité de carbone stockée dans les écosystèmes%”, ont rappelé les représentants du Haut commissariat aux eaux et forêts.
Cette rencontre à Agadir est la dernière étape de concertations sur les réserves de biosphère au Maroc avant la tenue de la COP22 qui verra l’organisation d’un évènement parallèle, le 9 novembre, sur l’apport de ces espaces dans la lutte contre le changement climatique, à l’initiative du Haut commissariat aux eaux et forêts et l’UNESCO.