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Agadir: Dame chicha et l’ultime recours pour vendre un produit touristique stagnant

Les cafés et autres établissements publics servant une clientèle de plus en plus jeune la fameuse chicha reprennent du service à Agadir sans que les autorités n’interviennent.

Dès que vous passez le pas de la porte, une forte odeur prend à la gorge, picote les yeux, et se mélange avec une musique forte; telle est l’ambiance dans les bars à chicha. Un phénomène qui prend une ampleur modulable selon les humeurs des contrôles.

Manque d’inspiration ou recours facile à remplir les tables et à faire des recettes, les tenants de certains cafés, bars et boîtes de nuits n’hésitent plus à servir la chicha dans toutes ses tailles, formes et arôme pour séduire une clientèle de choix.

Dans nombre de ses réunions avec les professionnels du tourisme, Zineb Adaoui, wali de la région Souss Massa n’a pas manqué d’enfoncer le clou du peu d’engagement de certains établissements hôteliers, restaurants et cafés à diversifier leurs offres pour conquérir et fidéliser une clientèle volatile et de plus en plus capricieuse. Mme Adaoui déplore, notamment la platitude de l’offre touristique qui manque de créativité, préférant les services chicha, boissons alcoolisées, sexe…

La promotion du produit touristique à valeur culturelle passe par une conscientisation des acteurs du marché mais il est aussi du devoir des autorités compétentes d’intervenir quand il le faut pour remettre les pendules à l’heure. A l’heure où la situation du secteur touristique connaît une nette régression et ses recettes en chute libre, il convient de rappeler un vieux proverbe japonais qui dit : « Avec du temps et de la patience, la feuille du mûrier devient soie ».

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