Revue de presse économique hebdomadaire

La presse économique hebdomadaire a consacré cette semaine ses gros titres, commentaires et analyses à plusieurs sujets d’actualité, dont la création de nouvelles opportunités d’emplois dans les métiers verts, le décret relatif à la commande publique fixant les délais de paiement et les intérêts moratoires, la préparation du projet de loi de finances 2017, la finance participative, ainsi que les avancées importantes réalisées par le Maroc en matière de la digitalisation et la dématérialisation du secteur financier.
Le dernier numéro de l’hebdomadaire »Challenge » s’intéresse ainsi à la création de nouvelles opportunités d’emplois dans les métiers verts. Dans le court terme, les énergies renouvelables devraient générer quelque 13.000 emplois en six ans et les mesures de l’efficacité énergétique plus de 36.000.
Pour se positionner au mieux dans la compétition, le Maroc a misé sur la formation en mettant en place les instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE) dans l’objectif de fournir aux entreprises différents profils avec des degrés de qualification variés : opérateurs, techniciens, cadres, ingénieurs…spécialisés dans les métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et capables d’intégrer des entreprises spécialisées dans les énergies propres ou les secteurs connexes, fait savoir « Challenge ».
Le Directeur Général de l’Agence marocaine pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE), Said Mouline a expliqué que « les emplois verts sont des emplois décents qui contribuent à la préservation et la restauration de l’environnement dans les secteurs traditionnels (industrie manufacturière et construction), ainsi qu’au niveau des secteurs verts nouveaux et émergents (énergies renouvelables et efficacité énergétique. »
L’Hebdomadaire a aussi jeté la lumière sur le décret relatif à la commande publique fixant les délais de paiement et les intérêts moratoires en cas de non respect de ces délais, qui a été publié le 04 août 2016, et devra recevoir application, à compter du 1er janvier. Un texte tant attendu, surtout pour les PME dont la santé financière dépend souvent des délais de paiement.
A compter du 1er janvier 2017, les délais de paiement, les conditions et les modalités d’octroi d’intérêts moratoires en cas de retard dans le paiement des sommes dues aux titulaires des commandes publiques, conclues pour le compte de l’Etat, des régions, des préfectures, des provinces et des communes et des établissements publics, à l’exclusion des marchés de l’Administration de la Défense nationale, sont fixés par le décret n° 2-16-344, du 22 juillet 2016, note l’hebdomadaire.
Pour ce qui est des délais, l’ordonnancement et le paiement des dépenses relatives aux commandes publiques, doivent s’effectuer dans un délai maximum de 60 jours, à compter de la constatation du service fait de la prestation objet de la commande publique. Le délai d’ordonnancement est au maximum de 45 jours, à compter de la constatation après présentation des pièces justificatives par le titulaire de la commande publique, relève « Challenge ».
Par la suite, le visa et le règlement desdites dépenses par le comptable public, ne doivent pas dépasser un délai de 15 jours, à compter de la date de réception de l’ordonnance ou du mandat de paiement appuyé des pièces justificatives.
Sur un autre registre, l’hebdomadaire s’est arrêté sur la préparation du projet de loi de finances (PLF) 2017 qui se fait à un rythme très politisé et dans le cadre d’une course contre la montre, notant que les cadres des différents directions du ministère de l’Economie et des Finances sont mis à rude épreuve pour que les montages juridiques, les tableaux des charges et des ressources soient prêts, bien avant les délais de nouvelle loi organique des finances a fixés.
La préparation du PLF est certes mieux encadrée que par le passé après l’entrée en vigueur des dispositions de la loi organique des finances. Les délais et les procédures sont plus clairs et peuvent être maitrisés. Les nouveaux principes de l’efficacité, de l’efficience et de l’évaluation vont, avec une classe politique plus engagée et mieux préparée, changer les donnes de la gestion publique à travers un suivi transparent et moins réfractaire à la reddition des comptes, lit-on sur les colonnes de l’hebdomadaire.
Selon « Challenge », les quatre priorités retenus par le Chef du gouvernement sont classiques et reviennent au devant de la liste des objectifs à atteindre. L’accélération de la transformation structurelle de notre économie, la consolidation de la compétitivité, la réhabilitation du capital humain et le renforcement des instruments de la bonne gouvernance. En parallèle avec ces axes stratégiques, il faut revenir à la gestion de la caisse et limiter le déficit budgétaire à 3 %.
Évoquant aussi la loi de Finances pour l’exercice 2017, « La Vie Eco » souligne que le gouvernement prépare le budget 2017 dans un contexte marqué par la tenue des élections législatives, tout en faisant remarquer que l’équipe qui sortira vainqueur héritera d’une conjoncture plus favorable que celle de 2016 et d’un cadre macro-économique grandement assaini.
« Les différents organismes de prévision et d’analyse de la conjoncture (HCP, Banque mondiale …) s’attendent à plus d’un doublement du taux de croissance (autour de 3,5%) l’année prochaine », écrit l’hebdomadaire.
Le cadre macroéconomique par conséquent est bon, le tout est d’en faire un atout pour une croissance plus forte. Comment? Là est la question, la grande question, s’interroge la publication.
Au sujet de la finances participative, l’hebdomadaire rapporte que la nouvelle circulaire de Bank Al-Maghrib encadre la fonction de conformité, que devront créer toutes les futures banques au sein de leur organisation, et qui veillera à ce que les avis du Conseil supérieur des oulémas soient strictement respectés dans la stratégie, l’élaboration des produits et la publicité.
« Pour que la nouvelle génération de produits parte sur de bonnes bases, un comité Charia pour la finance participative a été créé depuis l’année dernière au sein du Conseil supérieur des oulémas (CSO) pour émettre des avis sur les produits et opérations qui seront proposés par les futurs établissements et offrir une garantie au public que ce marché est effectivement conforme à la Charia », explique l’auteur de l’article.
« Le champ d’action de cette fonction est large. Il va de la contribution au développement de nouveaux produits et l’élaboration de la documentation contractuelle qui sont soumis pour avis au CSO, jusqu’à la sensibilisation et la formation des agents de l’établissement aux produits commercialisés, aux avis du Conseil », fait observer l’hebdomadaire.
Pour sa part, »Finances news » dans son numéro double dessine la physionomie des évolutions et des avancées importantes réalisées par le Maroc en matière de la digitalisation et la dématérialisation du secteur financier.
L’hebdomadaire note que cette stratégie est évolutive et s’inscrit dans la durabilité et que l’avenir ne peut se construire qu’à travers la mise en place d’une véritable stratégie technologique permettant au Maroc d’accélérer sa transformation numérique.
Cette dématérialisation des marchés financiers marocains se voit d’emblée notamment, à travers les services bancaires, les assurances, la gestion d’actifs, les Bourses, les régulateurs et autres services annexes. Chacun y va désormais de sa propre stratégie digitale, rivalisant d’innovations pour rester à la pointe, relève l’hebdomadaire.
Dans ce sens, ces innovations ont abouti à des résultats tangibles, tels que la baisse des coûts, la réduction des délais de traitement, des marges d’erreurs plus faibles grâce à une moindre intervention humaine dans les process et une plus grande sécurité dans le traitement et le stockage des données, rapporte »Finances news » .
Initié sous le thème « La dématérialisation et la digitalisation du marché financier », le deuxième meeting sur l’information financière a permis de confronter ces idées pour déceler des possibilités d’améliorer l’impact de la dématérialisation sur le marché financier.
Selon »Finances news », cette manifestation offre une opportunité pour débattre de ce sujet et ainsi offrir aux participants une palette de suggestions, d’outils et de réflexion sur leur avenir dans la planète digitale.