Plusieurs personnes ont été blessées dans l’intervention musclée, lundi, des forces de l’ordre algériennes pour évacuer un sit-in des enseignants contractuels près d’Alger, rapportent les médias locaux. Pour faire entendre leur revendication d’intégration, les enseignants contractuels ont effectué une longue marche le 27 mars dernier à partir de la ville de Bejaïa à destination d’Alger, avant d’être stoppés par les forces de l’ordre à Boudouaou, à une trentaine de kilomètres d’Alger, où ils observaient un sit-in « de la dignité ».

La position intransigeante de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, suivie par les récentes déclarations du premier ministre et du ministre de l’Intérieur préludait à une intervention musclée contre les enseignants contractuels qui refusent de participer au concours national pour leur recrutement, comme l’exige la tutelle.

La ministre a été jusqu’à accuser ces contractuels d’avoir été « employés par piston ».

Mercredi dernier, une grève a été observée dans le secteur à travers tout le pays, en solidarité avec ces enseignants.

En réaction, la Fédération nationale du secteur de l’éducation affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a condamné « avec fermeté » l’intervention musclée pour évacuer les contractuels embarqués dans des bus préparés à cet effet « sans tenir compte ni de l’état de santé critique des grévistes de la faim ni de l’aspect humanitaire envers des femmes enceintes ».